Collision entre une voiture de police et une moto : l'IGS enquête
Dimanche dernier aux alentours de 20h, une voiture de police et une moto sont entrées en collision à Aubervilliers. Jusque là rien de bien extraordinaire, si ce n'est qu'entre les policiers et les témoins de l'accident, les versions divergent du tout au tout. Selon les premiers, la voiture de police appartenant à la brigade anti-criminalité (BAC) de Paris était garée « sur le terre-plein central » afin de « guetter l'arrivée éventuelle sur cette avenue d'un deux-roues, dont les passagers venaient de commettre des vols à l'arrachée sur les Champs-Elysées et de prendre la fuite vers la porte d'Aubervilliers » lorsque le pilote de la moto, une fois à hauteur des policiers aurait « mis les gaz » puis « perdu le contrôle » de son véhicule avant de venir percuter la voiture « de plein fouet ». Pourtant, plusieurs témoins qui attendaient au même carrefour que les policiers expliquent que la moto s'est engagée au feu vert et que la voiture de la BAC aurait fait un écart sur la voie pour venir la percuter. Une jeune femme venue au secours du motard déclare avoir entendu un des policiers annoncer par radio : « Allô, allô, un jeune en moto vient de nous rentrer dedans de plein fouet », pendant que ses collègues secouaient le motard au sol pour qu'il se réveille, avant de le traîner jusqu'au camion de pompier sans prendre la peine de le mettre sur un brancard. Un comportement inadmissible selon la jeune femme, sidérée par l'attitude des forces de l'ordre. Un autre témoin arrivé quelques minutes après l'accident déclare avoir entendu d'autres versions des faits selon lesquelles soit la voiture aurait tenté d'intercepter un scooter avec à bord trois jeunes sans casque et qu'en faisant demi-tour elle aurait percuté la moto, soit que le motard aurait grillé un feu en amont du carrefour et que les policiers auraient voulu l'intercepter. Le motard en question, qui avoue rouler sans permis depuis la suspension de celui-ci, souffre de contusions multiples et fait encore l'objet d'examens suite à des douleurs et nausées persistantes. Très choqué, il ne comprend pas ce qui lui est arrivé. Il a décidé de porter plainte, et l'Inspection Générale des Services (IGS, la police des polices) a été saisie afin de tirer l'affaire au clair.
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