BMW et Centaure veillent sur vous
BMW prend son bâton de pèlerin, son carnet de chèques, et vient à la rescousse des motards de 18 à 34 ans. Entre autres. Que peut-on faire pour la sécurité à moto/scooter lorsque l'on est un constructeur engagé et disposant de moyens importants ? Proposer des stages, et en financer intégralement certains. Détails.
En 2018 encore, et malgré une baisse de 7 %, les usagers de 2 roues motorisés ont payé un lourd tribut à la route, avec près de 620 morts sur les 3 259 tués sur le réseau français (soit 19 %). Environ les 3/4 de ces disparitions tragiques ont lieu entre avril et septembre. Plus encore, les jeunes de 18 à 34 ans semblent avoir été très impactés, avec 43 % des morts. Un décès apparemment causé par un par manque d'expérience et par un défaut de contrôle de leur véhicule. Une mauvaise lecture du danger pourrait également être responsable dans une grande partie des cas. Sur les 240 morts recensés sans l'implication d'un tiers, environ 154 avaient ainsi moins de 34 ans. Un constat grave, tout comme l'heure, si l'on en croit les pouvoir public en plein bilan sur la Sécurité Routière. Pour l'heure, les technocrates et autres rélfléchisseurs ne nous ayant pas interdit de rouler avant d'avoir 35 ans et quand il fait beau (ne riez pas, ils en sont capables…), l'initiative personnelle est à l'honneur.
La prévention plutôt que la coercition
Devant cet état de fait, BMW France et son réseau de concessionnaires réagissent au travers d'actions menées par l'intermédiaire de la Fondation BMW.
La directrice du département BMW Motorrad France, Nathanaëlle Heinrich, le dit avec raison « Le plaisir de conduire est indissociable d’une conduite responsable et d’une sensibilisation à l’importance d’une bonne maîtrise de sa moto ».
En investissant au niveau national dans le créneau de la formation post-permis, un domaine que le constructeur allemand connaît déjà bien, BMW déploie également une nouvelle démarche/stratégie en faveur des usagers de deux roues motorisés. À l'attention des jeunes permis (obtention il y a moins de 5 ans) de moins de 34 ans et des conducteurs les moins fortunés, BMW France et sa Fondation proposent depuis le 10 juillet 2019, 250 dates de stage subventionné par an. Des journées réparties sur les 6 centres Centaure moto compatibles de France : Bretagne, Occitanie, Nouvelle Aquitaine, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes et Île-de-France.
Ces centres Centaure se sont aujourd'hui dotés d'outils de matériel et de formateurs spécialisés dans l'accueil de 2 roues motorisés. BMW investit pour sa part 200 000 € en fournissant aux structures 7 motos équipées pour les stagiaires. Le contenu du stage porte sur la maîtrise de son véhicule, la perception de son environnement et le contrôle, par l'acquisition de bons réflexes et d'un comportement approprié. Les exercices visent autant à conforter les notions acquises qu'à corriger les défauts pris et jamais corrigés, tout en améliorant le maniement de sa moto et en prenant conscience de ses propres limites et limitations.
Les conditions pour ne pas payer le stage BMW/Centaure
- Se rendre en concession BMW Moto ou sur le site BMW dédié
- Être âgé entre 18 et 34 ans
- Avoir le permis moto depuis moins de 5 ans
- Avoir un revenu fiscal inférieur à 15 000 €
Seuls 15 € de frais de dossier sont à verser pour l'inscription. Clairement, BMW fait un appel du pied aux étudiants, aux chômeurs et aux très faibles revenus.
Si vous ne remplissez pas ces conditions, mais êtes client BMW et possesseur d'une moto de la gamme, vous devez vous rapprocher de votre concessionnaire, et vous paierez 299 € au lieu des 390 normalement demandés par Centaure pour un produit équivalent (1 journée de stage). L'inscription peut également se faire sur un autre site de la marque.
Une efficacité reconnue par les stagiaires
Une étude réalisée par BVA, datant de 2015 et publiée par BMW Group France, rapporte que 90 % des personnes ayant effectué un stage post-permis estiment que cette formation devrait être obligatoire pour les motards novices (nous élargirions pour notre part le périmètre), en complément de l’examen du permis. Ce type de stage est dors et déjà soutenu par les pouvoirs locaux et les responsables de la sécurité routière, principalement Gendarmes et Policiers. Ne reste plus qu'à accéder à une reconnaissance nationale. La prochaine réforme du permis moto pourrait bien s'en inspirer et, si ce n'est démocratiser la chose, tout du moins la subventionner, à la manière de ce qu'opère aujourd'hui BMW. En attendant, le constructeur allemand continue de prendre de l'avance sur le territoire français, et fort de ses propositions, grappille des parts de marché et une image forte auprès des motards et motardes.
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