Billet d'humeur : le retour du soleil, attention danger !!!

Samedi matin, émergeant d'une soirée tardive, j'ouvre timidement les yeux en essayant de ne pas me faire aveugler par le soleil qui baigne la pièce. « Ca donnerait presque envie de se lever tout ça » me dit-je en m'enfouissant sous la couette. C'est à ce moment là que de nombreuses images me reviennent dans la tête. Des kilomètres de routes viroleuses, des paysages, la vision de la moto prenant de l'angle poussée par le doux bruit de son quatre cylindres. Pourtant tout ça me parait si lointain… Essayant tant bien que mal de remettre mon cerveau en route, je calculais vite fait le nombre de mois que je n'avais pas remis les pieds sur ma belle. « Il va vraiment falloir y remédier », mais bon ce n'est pas encore ce week-end, j'ai l'impression, vu mon emploi du temps…

Quelques heures passent, mon réveil et ces fameux souvenirs sont déjà loin. La tête au soleil, je profite du retour de la chaleur sur la terrasse. « Brrrrroooooaaaaaa….. » et d'une. « Brrrrroooooaaaaaa » et de deux, « Brrrrroooooaaaaaa….. » et de trois. Et oui, les motards sont un peu comme des crocus. Dès le retour du soleil et d'une bonne température, ils fleurissent sur les routes. Vous allez me dire, rien de surprenant pour l'époque, mais même après ces années de passion pour le deux-roues, j'ai été très impressionnée ce week-end par le nombre hallucinant de motards sur les routes de ma région.

Je ne sais pas vous, mais c'est dans ces moments là que je pense souvent qu'à la sortie de l'hiver, les réflexes à moto sont plutôt engourdis, et que la prudence est mère de sûreté. Bien évidement qu'il y a, hélas, des morts toute l'année sur les routes, mais une fois encore, le journal du lundi matin m'a prouvé que les premiers week-ends de chaleur font partie des plus dangereux.

Je suis certaine que nombre d'entre vous ont sorti la moto ces deux derniers jours, sans forcement penser à ce qui pourrait arriver. Et je pense que ç'a été le cas pour les deux motards qui ont perdu la vie rien qu'en Haute-savoie dans la journée de dimanche. L'un sur une route particulièrement apprécié de nous autres, bien que très étroite et extrêmement viroleuse.

Que dire dans ces cas-là, à part de redoubler de prudence lors des balades et de s'adapter à des conditions de routes de plus en plus difficiles de part, entre autres, l'augmentation régulière du trafic. Car tous nous avons été confrontés (ou seront confrontés) à la perte d'un proche, d'un ami ou même d'une connaissance à cause d'un accident de la route.

V à tous