Baisse des limitations de vitesse : quelles économies pour les Français ?

Et si le gouvernement préparait tranquillement le terrain pour abaisser la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes françaises à 110 km/h dans les prochains mois ? Selon une note du cabinet de conseil Asterès, rouler moins vite permettrait de faire des économies.

Quitte à enfoncer à grands coups de pied une porte ouverte, on serait tenté d’ajouter que marcher permettrait même de voyager gratuitement. Dingue. Sinon, il vous reste l’option char à voile, particulièrement mise en lumière depuis quelques heures.

Pour en revenir à nos moutons, au-delà de soulever une évidence, les spécialistes du conseil estiment que rouler à 80 km/h sur les routes à double sens et 110 km/h sur les autoroutes ferait économiser à chaque ménage français 149 € de carburant par an, soit environ 0,4 % de pouvoir d’achat.

Selon le cabinet de conseil économique parisien, « passer d’une vitesse moyenne de 130 à 110 km/h permet une économie de carburant de 25 %. »

Et les experts de poursuivre : « Ainsi, les ménages français, qui dépensent en moyenne 500 € par an en consommation de carburant sur autoroute réaliseraient une économie annuelle moyenne d’environ 125 euros. Avec un revenu disponible moyen d’environ 38 000 € par ménage en 2022, une économie de 125 euros représente un gain de pouvoir d’achat d’environ 0,3 % », poursuit Asterès.

« La limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes à double sens de circulation engendrerait une économie annuelle de 24 euros par ménage, soit un gain de 0,1 % de pouvoir d’achat. En moyenne, 30 % des distances parcourues en voitures par les Français le sont des routes à double sens de circulation (hors agglomérations). Limiter la vitesse maximale autorisée permet une économie de carburant de 5 % (la vitesse étant moins élevée que sur autoroute, l’économie de carburant est moins importante). Ainsi, les ménages français, réaliseraient une économie annuelle moyenne d’environ 24 €, soit un gain de pouvoir d’achat d’environ 0,1 % », affirme le cabinet.

De là à imaginer que le gouvernement, dont la tête pensante est personnellement favorable à cette limitation à 110 km/h, comme elle l’a elle-même avoué, ne se décide à acter cette mesure dans un package global pour réduire les dépenses énergétiques du pays et redonner du pouvoir d'achat aux Français, il n’y a qu’un pas. Que nous ne franchirons bien évidemment pas.