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Voiture électrique : à Bruxelles le vert n’est plus dans le fruit et de moins en moins dans les esprits

Réunis ce jeudi au Luxembourg, les ministres des transports des 27 États membres, ne pourront éluder les discussions autour du futur de l'industrie automobile européenne et de la fin des moteurs thermiques en 2035. Entre environnement et compétitivité, l'équilibre se fait moins vert. Mais quel nouveau cap suivre ?

Voiture électrique : à Bruxelles le vert n’est plus dans le fruit et de moins en moins dans les esprits
La pression augmente pour accélérer la clause de revoyure concernant les voitures thermiques après 2035 ©BelpressMaxppp

En politique, le hasard s’égare où l’opportunisme s’invite. Alors que les ministres des transports de l’Union Européenne se réunissent ce 5 mai au Luxembourg, l'alarmante actualité de l'industrie automobile risque de jouer l'invité rabat-joie.

Trépignant de désespoir les constructeurs, tirent la sonnette d’alarme quant à leurs difficultés. Comme vient de le rappeler au micro de RMC/BFMTV Luc Chatel, président de la Plateforme automobile (représentants constructeurs et équipementiers).

Revoir les règles européennes et après ?

"Je suis très inquiet de l'évolution de notre industrie (automobile) en Europe parce qu'elle n'est pas éternelle " et " pas à l'abri face aux industriels chinois qui font des voitures de grande qualité, qui sont à bas coûts, qui vont nous envahir ", souligne l'ancien ministre.

Sur l'échéance de 2035 et l'interdiction de vente dans l'Union Européenne des moteurs thermiques, le président de la Plateforme automobile avoue l'objectif intenable au regard des ventes de véhicules électriques, dont la part de marché stagne autour des 15 % en Europe. Et d’appeler à un réexamen des règles européennes d’ici 2026.

Des verts totalement marron

Au Parlement européen, de plus en plus d’élus préconisent également une révision de cette obligation. Une proposition portée notamment par le PPE (Parti Populaire européen) dont est issue l’actuelle présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen.

En juillet 2024, la présidente de la Commission européenne fraîchement réélue dans ses fonctions par le Parlement avait rappelé ne pas vouloir revoir l'objectif de 100 % de voitures neuves " zéro émission " en 2035, mais d’y autoriser les moteurs thermiques e-fuel.

Une manière de ménager les eurodéputés écologistes dont le vote (à l’exception des Français) a permis sa reconduction et les partisans du moteur thermique. Un " en même temps " devenu caduc. Von Der Leyen, s'est depuis ralliée aux arguments d'une nouvelle majorité politique européenne (PPE, Renew, S&D...) en rang serré pour sauver une industrie qui emploie plus de 12 millions d'Européens. Quitte à détricoter un " green deal " qu'elle a elle-même porté en 2019. De quoi faire grincer des dents ses anciens soutiens écologistes.

Gérer l'urgence et sauver les meubles

Depuis le flou politique prédomine sur le maintien ou non, de certaines réglementations environnementales. Un manque de direction qui provoque l'attentisme des consommateurs et un retour arrière des constructeurs. Face à des ventes d'électriques inférieures aux prévisions, les marques choisissent de réintégrer des moteurs thermiques (essence et diesel) et renoncent à une transition rapide vers le tout électrique (Stellantis, Mercedes, Renault, Honda...). Avec comme corollaire, une nouvelle hausse des émissions de gaz a effet de serre pour le secteur des transports terrestres.

Une nouvelle coalition mais pas de nouveau cap

Le mois dernier, les eurodéputés ont approuvé, à une forte majorité (458 pour/101 contre), la modification de l'application des normes antipollution (CAFE). Une première étape. L'objectif d'interdire, au-delà de 2035, la vente des voitures thermique a également du plomb dans l'aile au regard du nombre de pays européens qui souhaitent son réexamen. 

L'issue des prochaines discussions sur " la clause de revoyure " ne fait guère de doute. De reculade en mesure d'urgence le vert chemin européen change de couleur et de configuration. Mais il manque totalement de visibilité. En manque de stratégie industrielle l'Union Européenne ne parvient pas à ériger un nouvel équilibre entre environnement et compétitivité sur le long terme. Après avoir reproché à Bruxelles une transition écologique trop rapide, les industriels lui reprochent désormais un manque d'entrain à ouvrir une nouvelle voie. 

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