Après le dieselgate Carlos Tavares s'inquiète d'un Watt...ergate
C’est une ambiance électrique qui règne au Salon de l’automobile à Francfort. Dans tous les sens du terme. La Chine, avec son annonce d’un carburant fossile qui n’aurait plus droit de cité pour les véhicules en circulation sur son réseau, est un électrochoc, tandis que les dégâts du dieselgate imposent à l’automobile de se choisir un autre courant. Les batteries seraient donc l’avenir. Mais il ne leur faudrait pas déjà leur accorder toutes les vertus. Le patron du groupe PSA, Carlos Tavares, prévient qu’il faut tirer les leçons des erreurs commises.
Carlos Tavares est un patron qui suit de près l’efficience de toutes les procédures, de conception, de fabrication et de commercialisation inhérentes à son entreprise. D’autant plus que la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) a accusé dans un rapport son groupe automobile d'avoir truqué les émissions polluantes de deux millions de moteurs pour leur permettre d'être homologués. En cause, le moteur diesel, encore et toujours. Le salut viendra-t-il du véhicule électrique ? Peut-être. Mais en prenant de sérieuses précautions.
Lors du 67e salon de l'automobile de Francfort, Carlos Tavares a insisté : "nous sommes en train d'évoluer d'un monde où la réglementation était neutre vis-à-vis des technologies vers un monde où on nous instruit d'aller dans la direction du véhicule électrique. Si on nous donne instruction de faire des véhicules électriques, il faut aussi que les administrations et les autorités assument la responsabilité scientifique. Parce que je ne voudrais pas que dans 30 ans on ait découvert les uns ou les autres quelque chose qui n'est pas aussi beau que ça en a l'air ".
Un partage des responsabilités qui n’a pas été suffisamment lisible avec le diesel, d’où la dommageable situation actuelle qui attriste le patron. Une « confusion qui règne dans un contexte de totale conformité » assure-t-il.
Et il est vrai que le véhicule électrique pose question. Ainsi, les risques sur l'origine plus ou moins renouvelable de la production d'électricité, ceux du recyclage des batteries, la gestion des matières premières rares ou encore l'éventualité des émissions électromagnétiques des batteries lorsqu'on les charge… Autant de "watt...ergates" potentiels ?
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