Après la Renaulution, la Daciaristocratie
Dacia met à jour quasiment l’ensemble de sa gamme. La Sandero s’offre pour la première fois un moteur hybride, les Duster et Bigster adoptent l’hybride/GPL et la Spring change pratiquement toutes ses mécaniques. Des évolutions qui se répercuteront indubitablement sur les prix. Des prix qui resteront malgré tout moins élevés que la concurrence.

Dacia présente une ribambelle de nouveautés pour l’ensemble de sa gamme. Des évolutions techniques, souvent coûteuses, qui se répercuteront (une fois de plus) sur les prix. Des prix qui augmentent d’année en année. Une récente étude de l’Institut mobilités en transition sur les prix des voitures entre 2020 et 2024, mise en lumière par nos confrères de l’UFC Que Choisir confirme cet état de fait. Le prix catalogue moyen d’une Dacia Sandero a bondi de + 37 % entre 2020 et 2024. Même constat pour le Jogger (+ 30,2 % en 3 ans) ou encore le Duster (+ 22,9 %).
Si le modèle économique de Dacia est de commercialiser un produit au juste prix, la marque du groupe Renault n’est pas contre faire de l’argent. Au fil des ans, Dacia s’est décollée de son étiquette « low cost » pour se diriger vers des « voitures essentielles » où tout ce qui est superflu n’est pas proposé, ou alors en option. La marque a voulu aller chercher des nouveaux marchés comme récemment avec le Bigster, un SUV compact, avec un prix d’entrée, certes plus cher, mais défiant toute concurrence.
Cette stratégie insuflée par Denis Levot, ex-patron de la marque, a porté ses fruits car les versions les plus huppées de chaque modèle s’arrachent comme des petits pains en Europe (Stepway ou Extrême), à tel point que la Sandero et le Duster sont numéro 1 de leur catégorie respective en Europe. En 2024, Dacia a vendu 676 340 voitures et décroché une part de marché d’environ 4 % sur le Vieux Continent, faisant ainsi son entrée le top 10 européen.
Des versions d’accès conservées mais des coeurs de gamme plus riches

« On a gardé un positionnement sur les entrées de prix, ce que l’on appelle le Low Cost. On l’a gardé car on a une base clientèle qui correspond et on souhaite continuer à proposer des solutions de mobilités à ces clients-là. Avec l’évolution du design et des technologies on est devenu un achat malin pour des clients plus argentés qui ne veulent plus suivre certains compétiteurs devenus beaucoup plus chers. Le portefeuille s’est étoffé et on souhaite poursuivre dans cette aventure » explique Franck Marotte, Directeur Marketing, Ventes et Opérations Dacia.
Quatre modèles harmonisent leur design mais ce qu’il faut retenir avant l’énumération des évolutions c’est l’arrivée pour la première fois d’une motorisation hybride sous le capot de la Sandero.
L’hybride arrive sur la Sandero

Une petite révolution pour la citadine la plus vendue aux particuliers en France mais aussi en Europe. Et le groupe Renault a décidé d’y implanter la dernière version en date de son groupe hybride que l’on retrouve par exemple sur la Clio, le Captur ou encore le Bigster. Ce dernier associe un 4 cylindres essence 1.8 l de 109 ch, deux moteurs électriques et une boîte automatique électrifiée, pour une puissance combinée de 155 ch. Livrée avec la Sandero Stepway mais aussi avec le Jogger, cette motorisation permet de rouler très souvent en électrique et le poids contenu de la Sandero devrait être un atout. Il est encore trop tôt pour parler de prix mais il y a fort à parier que Dacia alignera son offre sur la MG3 Hybrid + vendue 19 990 €.
L’hybride GPL arrive sur les versions 4x4

Les Bigster et Duster s’apprêtent à recevoir le nouveau groupe motopropulseur hybrid-G 150 4x4 qui associe une motorisation hybride auto-rechargeable compatible au GPL. Elle comprend 2 réservoirs de 50 litres chacun pour une autonomie (WLTP) jusqu’à 1 500 km et un coût d’usage réduit de 30 %, selon Dacia. Cette motorisation sera disponible en transmission intégrale (assurée par un moteur électrique à l’arrière). Le moteur thermique est associé à une boîte de vitesses automatique à double embrayage à 6 rapports avec palettes au volant, et le moteur électrique à une boîte de vitesses à deux rapports, débrayable.
Les motorisations GPL améliorées

Les Sandero, Sandero Stepway, Jogger et Logan reçoivent le nouveau moteur bicarburation (essence/GPL) apparu sur le Duster, le 3 cylindres 1.2 l turbo de 120 ch. Plus puissant (120 ch contre 100 ch auparavant) il est désormais associé à boîte à double embrayage 6 rapports (tous sont également proposés avec une boîte manuelle 6 vitesses). Les réservoirs de GPL gagnent une dizaine de litres de capacité passant de 40 à 49,6 l pour les Sandero, Sandero Stepway et Logan et de 40 à 48,8 litres pour le Jogger. Dacia annonce une autonomie totale de 1 590 km pour Sandero & Logan et 1 480 km pour Stepway & Jogger, en conjuguant les deux pleins.
Des moteurs essence plus puissants

Le 1.0 Tce 90, actuellement proposé au catalogue, évolue également. Sa puissance est portée à 100 ch (BVM6) pour les Sandero et Logan en complément du Sce 65 ch d’entrée de gamme (BVM5). Il reste associé à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. Les Sandero Stepway et Jogger restent disponibles avec le moteur essence TCe 110 (BVM6).
Un design harmonisé

Dacia profite de l’évènement pour harmoniser le design de sa gamme. Quasiment tous les modèles reçoivent la signature lumineuse en « T » inversé à l’avant, des feux arrière redessinés (hors Logan), ainsi qu’une calandre inédite. Des protections de carrosserie en Starkle (20 % de plastique recyclé) apparaissent sur la Sandero Stepway et le Jogger ainsi que de nouvelles couleurs. À bord, les modèles reçoivent de nouveaux tissus, un volant redessiné, un combiné d’instruments numérique 7’’ et, en option selon versions, un écran multimédia central 10’’ avec navigation connectée. Le système YouClip est généralisé pour fixer divers accessoires dans l’habitacle.
Des équipements plus si « essentiels »

Dacia n’a plus rien de low-cost. La marque embourgeoise ses modèles avec des équipements plus si « essentiels » comme le chargeur de smartphone par induction, les feux automatiques, des rétroviseurs rabattables ou encore une caméra 360°. De nouvelles aides à la conduite en lien avec la législation sont aussi introduites comme le freinage automatique d’urgence avec détection étendue et surveillance de l’attention du conducteur.
Une Spring plus puissante

Dacia aussi accélère sur l’électrification pour apporter sa pierre à l’édifice au sein du groupe Renault concernant le respect des taxes imposées aux constructeurs par l’Union Europénne (Taxe CAFE). Le constructeur présente un concept de Kei Car 100 % électrique, le Hipster, que vous pouvez découvrir en détail sur Caradisiac mais renouvelle aussi profondément la Spring.
Malgré un profond restylage opéré récemment, les ventes de l’actuelle Spring sont en chute libre par rapport aux années précédentes, conséquence directe de la suppression des aides pour les véhicules électriques produits en Chine. Pour relancer son modèle, Dacia a décidé de réagir en opérant une grosse refonte.
Pas de réelle révolution en matière design. La micro-citadine avait déjà été lourdement rénovée en 2024. Structurellement, en revanche c’est une petite révolution. La Spring reçoit des motorisations plus puissantes de 70 et 100 ch pour offrir davantage de polyvalence, notamment sur voie rapide où la Spring manque cruellement de ressources.

Ces moteurs sont alimentés par une nouvelle batterie LFP, inédite au sein du groupe Renault. La capacité est similaire, à savoir 24,3 kWh, tout comme l’autonomie annoncée à 225 km en cycle mixte (WLTP). Cette technologie (Lithium Fer Phosphate) est plus endurante (cycles de recharge) mais aussi moins chère que le NMC (Nickel Cobalt Manganèse) précédemment utilisé. Un atout pour conserver un petit prix. A noter que la densité énergétique est moins bonne et que les batteries LFP sont plus sensibles aux températures basses. La recharge AC reste à 7 kW de série. Dacia proposera en option un connecteur pour la recharge rapide DC d’une puissance de 40 kW.
Pour répondre à cette augmentation de puissance, Dacia a fait évoluer le châssis de son modèle, qui était son principal défaut. La Spring reçoit ainsi une barre anti-roulis de série, des suspensions recalibrées et un freinage plus puissant. Les soubassements ont aussi été revus pour améliorer l’insonorisation et l’aérodynamisme. Actuellement, la Dacia Spring est affichée à partir de 16 900 €, hors aides. Cette version améliorée conservera le même ticket d’entrée.
Photos (127)
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Les données que vous renseignez dans ce formulaire sont traitées par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.
Les données obligatoires sont celles signalées par un astérisque dans ce formulaire.
Ces données sont utilisées à des fins de :
Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduite une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL).
Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : Politique de confidentialité
Alerte de modération