Affaire Ghosn : intervention de Macron et démission des avocats
A chaque jour qui passe son lot de nouveautés concernant l’affaire Carlos Ghosn. Au programme du jour la démission de la majorité des avocats japonais et surtout l’entrée en scène d’Emmanuel Macron au travers d’une lettre transmise à l’ancien patron de Renault-Nissan.
L’affaire Ghosn est décidément hors du commun et elle est en train de devenir digne d’un film à suspense. Après le choc de son interpellation, sa rocambolesque évasion, la conférence de presse devant près de 130 journalistes et les multiples apparitions de l’ancien dirigeant de l’Alliance dans les médias français (France Inter, France 24, C dans l’air sur France 5, etc.), on apprend aujourd’hui qu’Emmanuel Macron a fait transmettre une lettre à Carlos Ghosn alors que celui-ci était en résidence surveillée. « Le facteur » n’était pas n’importe qui puisqu’il s’agissait de Nicolas Sarkozy, l’ancien Président de la République en personne lors de sa visite au Japon le 21 octobre dernier, lors de l’intronisation de l’empereur Nahurito. Bien évidemment, aucune information n’a filtré concernant le contenu de cette lettre. Peut-être une forme de soutien sachant qu’Emmanuel Macron s’était ému des conditions de détention de l’ancien grand patron.
Cette révélation intervient peu de temps après avoir appris que Carlos Ghosn avait reçu la visite, quelques heures avant son arrestation, de l’ambassadeur de France au Japon, le prévenant que Nissan était en train de se retourner contre lui. De quoi alimenter la théorie du complet, principal axe de défense de Carlos Ghosn. Une théorie qui semble avoir convaincue, si l'on se base sur un récent sondage du Figaro avec plus de 72% des personnes interrogées favorable à Carlos Ghosn.
Enfin, et c’est une conséquence logique suite à son évasion au Liban, le principal avocat nippon de l'homme d'affaires, Maître Junichiro Hironaka, a annoncé la démission de «tous les avocats» de son cabinet pour l'ensemble des affaires concernant Carlos Ghosn. Nommé en févier 2019, ce cabinet avait symbolisé un changement de stratégie pour l'ancien PDG de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi en se montrant plus offensif. Suite à la fuite, l’avocat s'était dit « abasourdi » et avait qualifié ce départ « d'inexcusable ». Son retrait de l’affaire n’est donc pas une surprise. A noter que sur les deux autres cabinets assurant la défense de Carlos Ghosn, un autre s’est également retiré tandis que le dernier ne s’est pas encore officiellement positionné.
Nul doute que d’autres rebondissements devraient encore se produire dans les jours à venir. Suite donc au prochain épisode de cette affaire qui va devenir une véritable saga.
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