Actualité: A Paris il ne fait pas bon de faire les trottoires pour les deux roues
Voilà une statistique qui en dit long à la fois sur les comportements, le discernement mais aussi le déni et l'impéritie. Tentons de résumer. Pour bien rouler dans une ville comme Paris, et désengorger la jungle urbaine, il n'y a rien de mieux que le deux roues motorisé . Ceci à condition de ne pas vouloir se retrouver le jouet des humeurs syndicales en vogue dans les transports publiques et de ne pas avoir la chance d'être suffisamment blindé pour vivre à côté de son lieu de travail.
Un message reçu par le citoyen qui, en vingt ans, a fait doubler le nombre de ces engins dans la capitale. Une bonne nouvelle ? Pas vraiment. Car ces scooters et autres motos, il faut bien ensuite les garer une fois que l'on est arrivé à destination. Et c'est la que ça coince : « Plus de 150 000 scooters et motos entrent chaque matin dans Paris où il n'y a que 26 000 places de stationnement pour eux », résume ainsi Jean-Marc Beloti, président de l'antenne Paris et petite couronne de la Fédération française des motards en colère.
Du coup, les amendes pleuvent. Selon une étude relayée par le quotidien le Parisien, en 2011, 101085 procès-verbaux, assortis chacun d'une amende de 35 €, ont été dressés pour le motif de stationnement sur le trottoir. Pour mémoire, le passage au feu rouge qui a fait l'objet de 7022 verbalisations dans la même période.
Pourtant,depuis 2008, la préfecture de police de Paris assure qu'elle invite ses agents à faire preuve de « discernement et de tolérance » en la matière. Cherchez l'erreur. Dans tous les cas, il y a un déficit réel d'emplacements qui mettra du temps à être résorbé : « Nous allons continuer à créer des places », a déclaré Julien Bargeton, adjoint (PS) chargé des transports, rappelant que 18 000 emplacements avaient été crées depuis 2008. Un effort visiblement insuffisant.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération