Après près de 20 ans passés avec Yamaha, la seule équipe française en MotoGP tourne la page. Les hommes d’Hervé Poncharal intègrent un projet ambitieux dont le parallèle avec la Formule 1 n’est pas feint par le sponsor de cette aventure sous l’égide de KTM. Une alliance franco autrichienne qui va devoir d’abord se mettre en place avant de porter ses fruits. Mais les moyens, l’envie comme les compétences sont là. Et une visibilité sur trois ans est assurée.
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Après Ducati, Honda, Yamaha et Suzuki, c’était au tour de KTM de présenter ses nouvelles couleurs pour la saison 2019 de MotoGP. Un événement vécu dans le fief de Mattighofen qui a ravi le nouveau venu Johann Zarco. Il faudra certes attendre avant de voir le Français jouer aux avant-postes comme il l’a fait ces deux dernières saisons avec la Yamaha. Mais le voilà pilote officiel, avec les moyens qui vont bien pour réussir.
Les apparences peuvent être trompeuses, mais l’illusion est délicieuse. Cette saison, en Grand Prix, on reparlera de MV Agusta. Du moins, une écurie portant le nom et deux motos avec ses couleurs sur leur carénage sera sur la grille de départ. Pour le reste, tout sera différent…
Le débutant cette année, et Français, Fabio Quartararo, a quitté satisfait un tracé de Sepang qui était ouvert aux premiers tests de l’année. Trois jours durant lesquels la catégorie reine des Grands Prix moto a repris ses marques après la trêve hivernale. Au guidon de la Yamaha du nouveau Team Petronas SRT, celui qui est aussi équipier de Franco Morbidelli a terminé seizième et juste devant son compatriote Johann Zarco son escapade malaisienne.
Ces dernières années, l’Espagne a su s’imposer comme la nation incontournable des Grands Prix moto. Son organisateur Dorna vient d’au-delà des Pyrénées, et ses jeunes pilotes ont su gravir les échelons pour se montrer constamment aux avant-postes et truster les titres. L’Italie, autrefois si puissante, a été bousculée. Mais elle réagit. Rossi a monté son académie qui commence à porter ses fruits. Ducati semble prêt à jouer la couronne. Et même sur le podium, l’Espagne doit laisser sa place…
Au HRC, c’est la série des blessés. L’infirmerie est pleine. Marc Marquez se remet doucement d’une délicate opération à l’épaule, et Jorge Lorenzo travaille pour que son scaphoïde soi de nouveau opérationnel. Même le team manager Alberto Puig s’est cassé un bras ! Mais en donnant de ses nouvelles, la nouvelle recrue venue de Ducati avoue qu’il est déjà hors course pour le titre 2019…
Au bilan des trois jours de test passés sur le tracé d Sepang, Johann Zarco devra se satisfaire d’une dix-septième place finale sur une KTM où il y a encore tout à faire. Le Français termine à 1s4 du meilleur chrono record de Petrucci, et juste devant son équipier Pol Espargaró. Mais il finit aussi juste derrière le compatriote Fabio Quartararo équipé d’une Yamaha…
Le pilote d'usine KTM, Johann Zarco, a nettement réduit l'écart au plus rapide. De quoi redonner le moral au Français qui doit dompter une RC16 moins docile que son ancienne Yamaha. Au terme de la seconde des trois journées des tests MotoGP de Sepang, il pointait en tête des pilotes équipées avec la machine autrichienne.
C’est noël bien avant l’heure pour un Fabio Quartararo qui débute cette année en MotoGP. Nouveau pensionnaire de la non moins nouvelle écurie Petonas Yamaha SRT, il devait jouer sa partie avec une Yamaha version 2018. Logique pour un rookie. Mais voilà qu’il a appris que, finalement, il aura bel et bien un opus 2019, comme son équipier Morbidelli et les pilotes officiels !
À Sepang, les MotoGP liment la piste dans une fournaise typique du climat malaisien. Deux des trois jours d’essai ainsi prévus ont été consommés et à la mi-temps, Yamaha a montré que sa M1 était sur la bonne voie. Viñales s’est approprié le meilleur temps alors que Valentino Rossi est dans le rythme. C’est ce dernier qui fait le point de situation.