À Forbach, la chasse à la moto verte est ouverte
C’est un article du quotidien Le Républicain Lorrain qui montre que la randonnée motorisée dans les forêts n’est plus d’actualité. Autrefois, on appelait ça la moto verte, une association à présent incongrue. Le vert est aujourd’hui solitaire, approprié par l’écologie punitive qui ouvre la chasse à la chose motorisée dans les bois. La preuve du côté de Forbach où l’office national de la chasse et la gendarmerie se sont alliés pour prévenir un peu et réprimer surtout.
Ceci étant dit, entendre un moteur rugissant comme cri de la forêt peut aussi constituer une agression sonore. Jean-Jacques Paterkiewicz, responsable de l’unité territoriale du Warndt à l’ONF, assure dans les colonnes du journal une persistance des plaintes : « nous recevons au moins une visite ou un coup de fil par semaine d’élus, de promeneurs ou de chasseurs dans nos bureaux de Saint-Avold. Ces témoins ont croisé des motos ou des quads sur des chemins forestiers ou carrément en sous-bois. Roulant le plus souvent à vive allure ».
La traque des adeptes de motos ou quads pratiquant leur passion en forêt s’appuie aussi sur une étude de l’association France Nature Environnement (FNE), mentionnant que 83 % des Français considèrent les loisirs motorisés comme peu respectueux de l’environnement. « Cela crée surtout du danger pour les autres usagers de la forêt comme les promeneurs, les familles. Les pilotes eux-mêmes prennent des risques. Les chutes causent souvent des blessures graves. Et parfois, comble de l’ironie, les victimes attaquent l’ONF après avoir été blessées en forêt », constate le même Jean-Jacques Paterkiewicz.
À passage, même les chasseurs sont appelés à la rescousse. Ces derniers sont agacés par les engins motorisés circulant en forêt. Pour eux, ils constituent « un obstacle à la régulation du gibier ». Celui-ci fuit en effet à cause du bruit. Une régulation létale à coup de fusil, c’est mieux et plus naturel, incontestablement.
L’opération se termine avec cette conclusion sans appel : la circulation des véhicules à moteur comme quads, 4x4, motos cause des dommages aux milieux naturels (dégradation des habitats naturels), à la faune (dérangement, modification du comportement) et à la flore. Elle est source de danger (risques d’accidents), de nuisances pour d’autres usagers (marcheurs, cavaliers, cyclistes) et de dégradations de pistes et de chemins (érosion). L'amende peut s'élever à 1 500 €. À bon entendeur…
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