La marque Lamborghini est représentée par un taureau de combat (Ferrucio Lamborghini était du signe du taureau) et l’appellation des autos est issue de l’art de la tauromachie. Ainsi Murciélago est le nom d’un célèbre taureau espagnol, gracié par le matador pour sa bravoure dans l’arène et Miura vient du nom d’un élevage célèbre en Espagne. Gallardo ne fait pas exception à la règle et reprend le patronyme d’une race de taureaux de combat. Mais arrêtons avec la tauromachie et plongeons nous dans l’histoire récente de Lamborghini.
Lors de l’arrivée d’Audi en 1998, le constructeur allemand lance le projet de la remplaçante de la Diablo (Murciélago dévoilée à Francfort en 2001) et parallèlement s’attelle à la création d’une auto plus petite. Il confie le projet (L140) à Giugiaro à la mi-1999, puis le reprendra pour le retravailler, lui donner sa forme définitive et son nom Gallardo.
Si la Gallardo partage avec sa sœur la même architecture (moteur en position centrale arrière), ce n’est qu’un point commun, car la petite Lamborghini est loin d’être une Murciélago en réduction. Elle est nettement plus compacte, moins longue de 28 cm, moins large de 15 cm et plus haute de 2 cm.
Petite et râblée la Gallardo offre une allure plus “rentre dedans“ que sa sœur. Son aspect est également moins lisse en raison d’un profil plus tourmenté. Elle s’en démarque également sur le plan technique par l’utilisation de l’aluminium dans la conception de son châssis (la Murciélago utilise l’acier et la fibre de carbone). La technique “spaceframe“ - qu’Audi emploie pour ses châssis d’A8 et d’A2 – est utilisée pour donner à la Gallardo une architecture à la fois rigide et légère.
Au rythme du V10
Le moteur est tout nouveau. Il a été conçu pour et par Lamborghini (sous la férule des ingénieurs d’Audi) il devrait être décliné à plus ou moins longue échéance pour équiper les modèles les plus sportifs de la marque aux anneaux. Il s’agit d’un V10 ouvert à 90°, doté de 4 soupapes par cylindre et lubrifié par carter sec. Il affiche la belle puissance de 500 ch à 7 800 tr/mn et une valeur de couple conséquente de 52 mkg à 4 500 tr/mn. Pour relancer la machine on peut compter sur une boîte à 6 vitesses manuelle qui existera également en version robotisée (commandes de passages de vitesses au volant et absence de pédale d’embrayage).
Sur le plan des performances, la Gallardo atteint 309 km/h en vitesse de pointe. Ses accélérations franches, puisque la belle Italienne passe de 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes. Pour vous donner une idée de la performance de la “Lambo“, la Ferrari 360 Modena qui n’est pas à proprement parlé une voiture lente, équipée d’un moteur V8 de 400 ch affiche “seulement“ 295 km/h en vitesse de pointe et effectue le 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. Dans le même ordre d’idée, la Murciélago avec un V12 de 580 ch dépasse les 330 km/h et met 3,8 secondes pour passer de 0 à 100 km/h. Mais la puissance du moteur n’explique pas tout, la Gallardo doit également ses bonnes performances à sa transmission intégrale (la touche Audi est bien visible) et à son poids relativement réduit (1430 kg à vide, 40 kg de plus que la Modena et surtout 220 kg de moins que la Murciélago !).
Pour s’arrêter au plus vite, la Gallardo fait confiance à ses pneus Pirelli P Zero (235/35 à l’avant et 295/30 à l’arrière) et à des disques de freins largement dimensionnés (365 mm à l’avant et 335 à l’arrière). Ces disques aux dimensions dignes de ceux d’une voiture de course sont logés dans les roues 19 pouces et freinés par des étriers Brembo à huit pistons à l’avant et 4 pistons à l’arrière. Comme on le constate, Lamborghini ne fait pas dans la demi-mesure et l’on peut être sûr que le constructeur a soigné tout particulièrement les suspensions de la belle pour que celle-ci tienne aussi bien la route que sa grande sœur Murciélago. En tout cas sur le plan du confort, Lamborghini à fait bien les choses avec un habitacle tendu de cuir, qui affiche un style plus sobre que celui de la Murciélago.
En donnant vie à la petite sœur de la Murciélago, Lamborghini n’a pas construit une voiture aux performances réduites. Quant à son prix qui est 143500 euros (941 298 F) il est loin d’être abordable, mais il devrait permettre à l’usine de Sant’Agata de produire beaucoup plus. Après pratiquement quarante années d’existence (la première Lamborghini, la 350 GT a été présentée à Turin en octobre1963), la firme au taureau peut enfin voir l’avenir en rose.
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Lamborghini Gallardo Spyder : la symphonie du taureau
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