Une chose est certaine, au volant du Rodius, vous ne pourrez pas passer inaperçu. 5,12 mètres de long, 1,91 de large et 1,84 en hauteur, le Rodius n'a pas oublié de manger sa soupe et permettra à une famille de basketteurs d'y prendre place sans le moindre problème. En comparaison, même un Renault Espace, référence de la catégorie des monospaces semble tout rikiki avec ses "petits" 4,66 m de long. Aussi, sur le papier, ses mensurations plus que généreuses laissent présager d'une identité visuelle à part. Mais rien ne vaut le coup d'œil. Et là, impossible de rester de marbre ou d'être partagé. Comme un interrupteur on/off, la sensation est extrême, soit on adore, soit on déteste. Ce phénomène n'est pas sans rappeler, la polémique stylistique qui avait eu lieu lors de la sortie du Fiat Multiplat première génération.
Son design serait, paraît-il inspiré du monde de l'aéronautique, on cherche encore. Avec un avant massif, mirage d'une Lancia, et un arrière cubique décoré de phares d'inspiration germanique rappelant ceux d'une berline Mercedes, le Rodius mélange les genres, ce qui en fait une voiture – si tant est qu'avec de telles proportions on puisse toujours parler d'automobile – à-part.
Ainsi, sur cette coréenne, on retrouve une saveur allemande assez présente. L'inversion des deux custodes, inspirée du style des premières Mercedes Classe A étant là pour en témoigner. Sauf que là où la firme de Sindelfingen avait réussi à intégrer parfaitement cet effet de style dans sa petite A, les designers asiatiques ont péché par excès de plagiat. Donnant l'impression que le Rodius est le résultat d'une berline à laquelle on a greffé un arrière de monospace, le physique du monstre choque au premier abord. Cette sensation est d'autant plus accrue, que si le Rodius est globalement tout en courbes et lignes tendues, l'arrière tranché dans le vif, littéralement à l'équerre, alourdit l'ensemble. Cubique, ce Rodius fleure l'utilitaire ou le véhicule de transport en commun. C'est pourquoi la première rencontre est préférable de face. Dommage car l'intention était bonne et une meilleur intégration des éléments auraient sans doute donné à ce combattant de la route catégorie poids lourd, une allure plus sympathique.
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