Si le diesel e-HDi 92 de la Peugeot 208 chevaux manque de couple à bas régime, ce n’est rien comparé à la mollesse du 1.4 CRDi. Anémique sous les 2000 tr/min, ce bloc diesel est en prime plus sonore que son homologue français. La boîte de vitesses qui l’accompagne sauve l’agrément de la Rio CRDi que nous vous conseillerons davantage avec le petit 1.1 CRDi, moins faiblard et beaucoup plus sobre. Le Hdi jouit d’un agrément supérieur, une fois le couple (230 Nm) en branle. Malheureusement sa consommation peut très vite grimper si vous avez le pied lourd (6l/100 km), à l’inverse d’une coréenne qui maîtrise davantage sa soif (5,6 l/100km). Enfin, la française bénéficie d’un bonus de 200 € avec des émissions contenues à 98 g de CO2, alors que la Rio, elle avec 109 g de CO2/km se situe dans la zone neutre.
Le châssis, partagé avec la Hyundai i20, n’est autre qu’une évolution de l’ancienne génération. Quelques défauts subsistent comme le calibrage des suspensions. Trop souples, elles pénalisent le maintien en courbes de la coréenne sans pour autant assurer une bonne filtration. La Rio se sentira davantage à l’aise en ville où elle peut compter sur un rayon de braquage réduit (5,2 m) et une visibilité arrière dégagée. Au final, la coréenne remplit sans grosses lacunes son job de polyvalente mais s’avère beaucoup moins efficace en comportement que la Peugeot 208. La française a su corriger les défauts qui caractérisaient sa devancière. Et notamment son inconfort. Les ingénieurs ont offert une meilleure filtration en corrigeant le tarage des ressorts et des amortisseurs. Ainsi, la petite lionne est plus indulgente avec ses passagers. Mais pas au détriment du dynamisme ! La 208 est une ballerine vive et agile totalement dépourvue d'inertie. Le train avant est précis et la stabilité excellente malgré une position de conduite, trop surélevée à notre goût. Le petit volant (à faible amplitude) contribue à cet excellent feeling. Car derrière se cache une direction à assistance électrique réactive et consistante. Un véritable régal d’enchaîner les trajectoires avec ce petit volant. La voiture est très agile et accroche le bitume avec ses pneumatiques Michelin de série. On ne peut en dire autant des Hankook de la Rio, qui n’offrent pas la même adhérence ni le même niveau sonore. À moins d’un changement radical de châssis ou de liaisons au sol, la Kia Rio n’a pas l’étoffe pour rivaliser avec la nouvelle 208 en matière de comportement.
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