1977 : "les pistonnés"
À la veille des débuts en Formule 1, l'équipe Renault Sports a fixé pour l'A 442, un seul objectif : les 24 heures du Mans. Avec quatre voitures engagées, soutenues par deux Mirage à moteur V6 turbo, Renault affiche une nette supériorité numérique sur Porsche qui n'aligne que deux 936 et une 935. Remarquablement profilées et très rapides, les trois A 442 de Depailler, Jabouille et Tambay s'emparent des trois premières places sur la grille et imposent logiquement un train d'enfer dès le départ. En dépit de la perte de la voiture de Pironi-Arnoux dès le premier tour (incendie), la confiance règne dans le clan Renault. Stommelen qui avait suivi un temps le rythme des voitures jaunes est ralenti par sa consommation excessive de sa 935, mais ce n'est qu'une simple péripétie pour Porsche qui perd Ickx-Pescarolo, son équipage vedette dès la 4e heure. L'abandon de Tambay-Jaussaud (piston cassé) sème le trouble, mais tout va encore bien avec Depailler et Jabouille qui caracolent en tête. Pourtant, le mal est fait. Les pistons ne résistent pas à la pleine charge imposée par les Hunaudières. Le mal est endémique et le reste de la flotte est décimé dans la matinée. Porsche triomphe avec nouveau, mais cette fois non sans mal et avec une 936 à bout de souffle.
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