La tendance ces dernières années ne va plus vers les familiales de forme classique mais plutôt vers les monospaces, les SUV et tous les mélanges entre ces derniers. Mais cela n'empêche pas la 508 de se vendre et même de se vendre plutôt bien puisqu'elle s'est écoulée à 21 772 exemplaires l'année dernière, c’est-à-dire plus que la Citroën C5 (10 794 unités) et la Renault Laguna (10 355 unités) réunies, à 370 000 exemplaires depuis son lancement début 2011. Peugeot la chouchoute donc et elle a droit à son restylage de milieu de carrière pour lui insuffler la nouvelle identité esthétique de la marque qui était encore à ses balbutiements à sa sortie.
Comme vous aviez pu déjà la découvrir sur Caradisiac début mai sur une photo volée en provenance de Chine et avant hier avec Patrick, il ne s'agit pas là d'un léger restylage façon jeu des sept erreurs comme cela arrive souvent. Ici, Peugeot ne s'est pas contenté d'ajouter une baguette de chrome ou de changer la forme d'un clignotant mais a eu au contraire la main plutôt lourde. Plus longue de 38 mm à désormais 4,83 m, elle reçoit en effet une face avant entièrement remodelée. Le capot plus plat commence par rajouter un peu d'équilibre dans le profil en faisant écho avec le coffre et les projecteurs - 100 % LED comme les feux de jour, les clignotants et les antibrouillards - adoptent un dessin plus horizontal élargissant visuellement la voiture et intégrant l'incontournable encoche dans leur partie inférieure. Mais le clou du spectacle est sans aucun doute le lion qui reprend sa place au centre de la calandre, plutôt que d'être posé au bout du capot, comme le laissait augurer le concept Exalt présenté au Salon de Pékin.
La partie arrière gagne du relief avec un pare-chocs redessiné plus proéminent et les feux, plus horizontaux comme les projecteurs avant, adoptent la signature lumineuse à trois griffes. Pour les breaks, la version SW garde intacte sa partie arrière, et la RXH de son côté conserve ses feux de jour en trois parties. La Peugeot 508 avait la lourde tâche de remplacer à la fois la 407 et la 607 à son lancement et si la phase 1 se rapprochait davantage de la première, la phase 2 penche plutôt vers la seconde dans son côté plus élégant et statutaire. Une vraie réussite.
À l’intérieur, les changements sont moins radicaux : ici pas de compteurs au-dessus du volant comme pour la 108 ou la 208, cela reste tout de même seulement un restylage, mais on peut noter l'apparition à partir de la finition Active d'un nouvel écran tactile 7 pouces. Certes, il paraît bien loin du conducteur pour être véritablement pratique mais il permet d'épurer sensiblement la console centrale en supprimant quelques boutons. La 508 en profite au passage pour combler quelques lacunes d'équipements en recevant la détection d'angle mort, la caméra de recul et des services connectés.
Côté mécanique, pas de changement côté châssis, avec toujours le train avant à pivot découplé sur les gros diesels et pseudo MacPherson pour les autres, et le train arrière multibras, mais l'offre moteurs est profondément revue. Côté essence, la nouveauté la plus marquante est sans aucun doute l'arrivée du 1,6 l THP 165 ch Stop & Start satisfaisant aux normes Euro6 : il émet 134 g/km de CO2 que ce soit associé à la boîte mécanique à six rapports ou à la nouvelle automatique EAT6, ce qui donne lieu à un malus de 150 €, contre 144 g/km (+ 500 €) pour le THP 155 qu'il remplace, voire 164 g/km (+ 2 200 €) avec l'ancienne boîte automatique. En entrée de gamme, le 1,6 l VTi 120 ch est lui conservé mais modifié pour n'émettre plus que 134 g/km contre 144 g/km précédemment, le faisant passer de la tranche de malus de 500 € à celle de 150 €. L'offre diesel est plus fournie : l'excellente combinaison 2,0 l BlueHDI 180 ch et EAT6 dont la 508 Phase 1 peut bénéficier depuis très récemment est naturellement conservée, avec une homologation à 111 g/km de CO2, mais elle reçoit le renfort d'une version 150 ch, avec boîte mécanique à six rapports, émettant 105 g/km. Les 1,6 l e-HDi 115 ch, 2,0 l HDI 140 ch et Hybrid4 restent identiques et les 2,0 l HDi 160 ch BVA6 et 2,2 l HDI 200 ch BVA6 passent du malus de 900 € à celui de 250 € grâce à des émissions de CO2 revues à la baisse (140 g/km de CO2 pour les deux contre respectivement 149 et 150 g/km précédemment).
Les prix augmentent sensiblement, entre 150 € et 900 € selon la version et la motorisation, mais c'est parfois largement compensé par la diminution du malus, comme vous pouvez le constater dans le tableau comparatif ci-dessous. Pour la version SW, ajoutez 1 200 € en finitions Access et Active, 1 600 € en finition Allure et GT, et 1 900 € en finition Féline.
Finition |
Moteur |
Puissance |
CO2 en g/km |
Prix |
Bonusmalus |
Prix phase 1 |
Bonusmalusphase 1 |
Access | 1,6 l VTi BMP6 | 120 ch | 134 | 24 750 € | + 150 € | 24 600 € | + 500 € |
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1,6 l e-HDi BVM6 | 115 ch | 109 | 27 000 € |
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26 850 € |
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1,6 l e-HDi ETG6 | 115 ch | 104 | 27 700 € |
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27 550 € |
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Active | 1,6 l THP S&S BVM6 | 165 ch | 129 | 29 250 € | Neutre | 28 350 € (THP 155 ch) | + 500 € |
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1,6 l e-HDi BVM6 | 115 ch | 109 | 29 250 € |
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28 850 € |
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1,6 l e-HDi ETG6 | 115 ch | 104 | 29 950 € |
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29 550 € |
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2,0 l HDI BVM6 | 140 ch | 115 | 30 550 € |
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30 150 € |
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2,0 l BlueHDI BVM6 | 150 ch | 105 | 31 750 € |
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Allure | 1,6 l THP S&S BVM6 | 165 ch | 134 | 31 900 € | + 150 € | 31 000 €(THP 155 ch) | + 500 € |
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1,6 l THP S&S EAT6 | 165 ch | 134 | 33 400 € | + 150 € | 32 200 €(THP 155 ch BVA6) | + 2 200 € |
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1,6 l e-HDi ETG6 | 115 ch | 104 | 32 600 € |
|
32 200 € |
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2,0 l HDI BVM6 | 140 ch | 115 | 33 200 € |
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32 800 € |
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2,0 l BlueHDI BVM6 | 150 ch | 105 | 34 400 € |
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33 600 €(HDi160 BVM6) |
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2,0 l HDi BVA6 | 160 ch | 140 | 35 200 € | + 250 € | 34 800 € | + 900 € |
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2,0 l BlueHDI EAT6 | 180 ch | 111 | 36 700 € |
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36 300 € |
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GT | 2,2 l HDi BVA6 | 200 ch | 140 | 40 700 € | + 250 € | 39 800 € | + 900 € |
Féline | 1,6 l THP S&S EAT6 | 165 ch | 134 | 37 100 € | + 150 € | 35 400 €(THP 155 ch BVA6) | + 2 200 € |
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1,6 l e-HDi ETG6 | 115 ch | 104 | 36 300 € |
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35 400 € |
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2,0 l BlueHDI BVM6 | 150 ch | 105 | 38 100 € |
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36 800 €(HDi160 BVM6) |
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2,0 l HDi BVA6 | 160 ch | 140 | 38 900 € | + 250 € | 38 000 € | + 900 € |
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2,0 l BlueHDI EAT6 | 180 ch | 111 | 40 400 € |
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39 500 € |
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Hybrid4Féline | 2,0 l HDI 163 ch + électrique 37ch | 200 ch | 85 | 44 250 € | - 3 300 € | 43 350 € | - 3 300 € |
RXH | 2,0 l HDI 163 ch + électrique 37 ch | 200 ch | 104 | 47 550 € | - 3 300 € | 46 550 € | - 3 300 € |
La Peugeot 508 restylée sera commercialisée à partir du 10 septembre 2014, période à laquelle auront aussi lieu les essais presse, jusqu'à l'arrivée de sa remplaçante à l'horizon 2017.
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