Le plus gros des modifications intervient sous le capot et sur le châssis. A notre surprise Renault a opté pour un 1.6 16v atmosphérique, de l’actuelle Mégane, gonflé à 133 ch plutôt que le nouveau 1.4 TCE suralimenté de 130 ch. L’explication est d’ordre financier puisque les deux technologies n’affichent pas les mêmes coûts.
Après passage chez les motoristes de Dieppe ce 1.6 atmosphérique développe une puissance de 133 ch, un couple de 160 Nm et une zone rouge qui débute à 7000 tr/min. Les performances sont également au rendez-vous avec un 0 à 100 km/h en 8,7 s et une V-max de 201 km/h.
Pour obtenir ce résultat, les ingénieurs Renault Sport ont travaillé essentiellement sur l’admission d’air, le réglage de l’arbre à cames et l’échappement. Les ingénieurs sont particulièrement fiers de leur collecteur 4 en 1, qui combine compacité, acoustique et performances. On obtient un moteur adapté à la piste. Rageur et débordant de vivacité dans les tours. Soit une toute autre philosophie que le 1.4 suralimenté de la Fiat 500 Abarth qu’il faut souvent ménager à ces régimes.
Les motoristes ont privilégié la sportivité certes, mais sans entacher l’agrément au quotidien. Puisque comme chacun sait, il devient de plus en plus difficile de rouler de manière sportive sur nos routes. La Twingo RS est souple et même plaisante à mener dans le bas du compteur.
Les seuls défauts à pointer concernent évidemment la consommation moyenne. Affichée à 7l/100 km sur la fiche technique, cette dernière a flirté avec les 12l/100 km sur un test musclé en montagne. L’autre grief concerne la sonorité. Résolument sportive et envoûtante, elle peut se montrer exaspérante à la longue.
Comportement
Comme sur ses autres modèles Clio et Mégane, Renault Sport propose à sa clientèle le choix entre deux châssis. Vous retrouverez de série un châssis sport dont les voies ont été élargies, le centre de gravité abaissé de 10 mm et les suspensions raffermies de 30% par rapport à la Twingo GT.
Ce fût un énorme plaisir de malmener la petite française, et accessoirement notre caméraman, sur plus de 150 km de lacets. On vous laisse deviner lequel des deux a saturé le premier. Bien aidée par un train avant réglé aux petits oignons qui absorbe avec constance le couple maxi, la motricité est surprenante, voir supérieure à celle d’une abarth 500. L'arrière suit le mouvement sans broncher et lorsque ce dernier se dandine il ne rechigne pas à se replacer sur un simple lever de pied.
Ce centre de gravité rabaissé et le bon grip des pneumatiques (Continental Sports) contribuent à une excellente adhérence. Pas besoin de faire crisser les pneus, la RS passe proprement partout ! Renault a également soigné le freinage. Issu de la Laguna 3, il combine mordant et puissance. Mais surtout une endurance appréciable. Le confort de suspension est préservé, signe d'une mise au point soignée. Il n’en est malheureusement pas de même sur le châssis cup ou les reins trinquent en raison de suspensions encore plus fermes (+44% par rapport à la GT). La différence entre ces deux châssis se ressent essentiellement lorsque la cadence augmente. Les mouvements de caisse son mieux compensés grâce à son assiette abaissée et ses suspensions raffermies. Les pilotes apprécieront également la possibilité de déconnecter entièrement l’ESP déjà très tolérant... Sur route ouverte il vaut mieux privilégier les revêtements corrects en raison de quelques trépidations. Sinon le maître mot de cette Twingo RS est : efficacité.
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