Sans grosse surprise du côté des motorisations : 4 blocs déjà présents sur la Micra sont disponibles : il s’agit de deux essence : 1.4 88 ch et 1.6 110 ch et deux diesel : 1.5 dCi 68 et 86. Des moteurs déjà présents sous le capot de certaines Renault.
Lors de notre essai, nous avons pu conduire le 1.5 dCi 86 ch et le 1.6 110.
Premier constat, ces deux moteurs nous ont semblé parfaitement adaptés à la vocation du Note car il ne faut pas oublier que ce dernier n’est pas un poids-plume avec au minimum 1100 kg sur la balance.
Avec ses 200 Nm dès 2000 tours, le 1.5 dCi 85 ch procure un agrément correct sur route et bon en ville même si celui-ci est pénalisé par sa boîte manuelle à 5 rapports souvent rétive et imprécise. Suffisantes en conduite ordinaire, les performances du Note dCi 85 (168 km/h) sont du même acabit que celles du Renault Modus. Pas de quoi s'extasier mais une fois lancé, ce moteur fait son possible. Ne vous attendez pas toutefois à des miracles et il faudra par exemple tomber un rapport pour s’assurer d’un dépassement sans encombre. Même si la consommation moyenne mixte annoncée est légèrement supérieure à 5 litres, notre moyenne durant notre essai a atteint 7 litres/100 km.
En essence, nous avons eu droit au 1.6 110 ch de la Nissan Micra 160 SR ou de la Clio III. Avec son couple de 153 Nm à 4 400 tr/min, ce moteur fait preuve de dynamisme, donne un peu plus d’allant et fournit des accélérations plus franches comme le prouvent les chronos du 0 à 100 km/h abattu en 10,7s. C’est près de 0,8 s de plus que sur la Micra avec ce même moteur mais le rapport poids/puissance n’est pas à l’avantage du Note. Il faudra aussi composer avec une sonorité un peu trop présente à notre goût qui ne correspond pas réellement aux valeurs familiales du véhicule. Plus joueur, le 1.6 110 ch est également plus glouton avec une moyenne durant notre essai oscillant aux alentours de 8 litres/100 km.
Comportement et confort
Avec son empattement de 2,60 m, le Nissan Note semble être nettement plus assis sur la route que certains modèles concurrents comme par exemple le Renault Modus. Cette meilleure tenue de route est un point positif mais cela n’a pas que des avantages. En effet, avec ses quelques centimètres supplémentaires entre les deux essieux, le Nissan Note perd de son agilité et paraît beaucoup moins dynamique notamment sur routes sinueuses. Lors de notre essai, nous sommes allés tester les capacités du Nissan Note sur la route des Crêtes qui domine Cassis. Résultat : même si le comportement d’ensemble est plutôt satisfaisant avec une prise de roulis inférieure aux autres monospaces en raison de sa hauteur limitée et de la position de conduite "berlinisée", le Nissan Note est handicapé dans les enchaînements rapides avec un coté pataud et l’on arrive vite à ses limites en conduite un peu rapide. Petite originalité : le traitement des réglages de direction est différent suivant les motorisations. Ainsi, avec le 1.5 dCi 85 ch, celle-ci se veut très facile en ville et plus consistante sur route mais reste malgré tout un peu flou. Changement total avec le 1.6 110 ch qui dispose d’un paramétrage nettement plus ferme. La différence entre les deux versions est impressionnante et il faut bien quelques minutes d’adaptation lorsqu’on passe d’un modèle à l’autre.
Au final, aucune des deux n'est idéale. Celle du 1.5 dCi n’est pas assez ferme et celle du 1.6 110 ch, un peu trop. Pas évident de trouver la formule idéale.
Même si le Nissan Note n’est pas doté dans toutes les motorisations (sauf le 1.6 110 ch) de l’ESP, le petit-dernier de Nissan se comporte plutôt bien avec un comportement sûr et peu surprenant. Un bon point.
Côté confort, le Nissan Note s’en tire plutôt bien. Ainsi, si les passagers arrière seront à leur aise au niveau de l’espace aux jambes et de la garde au toit, il est vivement conseillé de ne voyager qu’à deux puisque le troisième passager devrait composer avec une place centrale servant juste de dépannage.
A l’avant, la situation est moins idéale. Même si l’espace est correct, les passagers devront s’habituer aux sièges manquant de maintien au niveau des dossiers et de l’assise. Rien à redire en revanche concernant la position de conduite agréable, proche de celle d’une berline. Ceux qui recherchent une conduite haute comme celle d’un Renault Scénic devront toutefois passer leur chemin.
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