Au volant de la 1.8 16V 125 ch, le poids très élevé de l’auto se ressent sévèrement. Cette motorisation haut de gamme déçoit, elle permet à peine d’approcher les accélérations et reprises d’une Fusion 1.6i 100 ch, plus légère de 225 kilos. Aussi sûr que celui de la Ford, le comportement de la Meriva reste toutefois en retrait par manque d’agilité du châssis dans les enchaînements de virages. Le roulis est en revanche aussi bien maîtrisé, et le confort des suspensions se situe pour nos deux protagonistes au dessus de la moyenne, même sur le bitume déformé par la chaleur.
Une conception lourde de conséquences
La masse importante (record absolu parmi les véhicules de 4 m de long, hors 4x4) et les double montants de pare-brise sont les tributs à payer pour une petite auto qui affiche une sécurité passive élevée (4 étoiles aux tests Euro-NCAP) malgré un porte-à-faux avant très court. Donc une zone de déformation réduite en cas de choc frontal qu’il faut compenser par d’autres solutions, plus pondéreuses. Bref, on ne peut pas gagner sur tous les tableaux et la Meriva exige des motorisations plus puissantes que ses rivales pour obtenir un agrément de conduite équivalent. Le lancement du modèle ce printemps concerne uniquement les moteurs à essence, le 1.6 87 ch, le 1.6 Ecotec 100 ch et le 1.8 Ecotec 125 ch. Le 1.6 de base à 8 soupapes n’était pas convié à cette présentation.
On le comprend avec sa puissance limitée et ses malheureux 138 Nm, sans doute insuffisant pour procurer un semblant d’agrément, même conducteur seul à bord. Il en va différemment avec les deux 16 soupapes.
Le 1.6 Ecotec démontre une bonne volonté à tous les régimes et se montre presque aussi agréable en usage normal que son grand frère en raison de son couple maxi atteint au régime raisonnable de 3600 tr/min alors que le 1.8 Ecotec distille ses 165 Nm mille tours plus haut. Pas de boîte automatique au programme, mais une boîte manuelle robotisée Easytronic qui figure toujours parmi les plus réussis du genre, mais dont la commande séquentielle façon Tiptronic ne se retrouve malheureusement pas au volant. Déjà disponible avec le 1.6 Ecotec, elle le sera avec le 1.8 l’automne.
Il faudra attendre également cette période pour profiter des motorisations gazolées, du bien connu 1.7 DTi 75 ch et du nouveau 1.7 CDTi 100 ch, premier Diesel Opel à adopter une alimentation par rampe commune. Nous avons pu essayer assez longuement ce dernier qui s’avère tout à fait dans le coup, si on excepte d’importantes résonnances à l’accélération à bas et mi-régimes, un peu moins présentes il est vrai sur un deuxième exemplaire essayé. Ceci noté, ce CDTi semble bien moins sonore au ralenti ou à charge constante que le DTi (sur Corsa ou Astra), propose une plage d’utilisation plus large et un couple nettement plus confortable (avec 240 Nm au lieu de 165 Nm ), offre une consommation aussi basse (environ 6,5 l/100 km en moyenne) tout en répondant déjà aux normes de pollution Euro IV. Bref, on tient là le moteur le plus approprié au Meriva, et qui devrait constituer l’essentiel des ventes en France s’il n’engendre pas un surcoût de plus de 2 000 € par rapport au 1.6 Ecotec (ou 1 000 € de plus que le 1.7 DTi).
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