Précédemment apprécié pour sa puissance et sa souplesse, alliant à merveille rage et civilité, le 2 litres 16 soupapes passe de 172 ch à 6250 tr/min à 182 chevaux à 6500 tours. Voilà qui cloue le bec à la 206 RC et ses 180 chevaux (177 en réalité). En performances, l'ancienne RS et la Peugeot faisaient quasiment jeu égal selon nos propres mesures (7,4/15,7 et 28,5 secondes, respectivement aux 0 à 100 km/h, 400 et 1000 m départ arrêté). La nouvelle Clio devrait prendre l'avantage en grappillant quelques dixièmes. Le constructeur annonce pour sa part le 0 à 100 km/h en 7,1 secondes, les 400 et 1000 m D.A. en 15 et 27,6 secondes, soit des temps très proches de la défunte série spéciale Jean Ragnotti plus légère de 70-80 kg.
10 chevaux en plus et un couple disponible plus tôt
Le couple reste à un très honnête 200 Nm, mais perche 150 tr/min plus bas, à 5250 tours. Pas d'inquiétude, les 80 % du couple maxi disponibles dès 2000 tours autorisent des relances vigoureuses. La mécanique conserve sa docilité à bas régime, acceptant de reprendre sans broncher à 1000 tr/min et même moins. En 4e comme en 5e, la Clio accentue son avantage dans toutes les mesures de reprises sur la 206.
Ce regain de vitalité, la 2.0 16V le doit à une ligne d'échappement redessinée. Le nouveau collecteur 3Y en remplacement du 4 en 1 permet un meilleur remplissage (taux =1, excellent pour un moteur de série), d'où une bonne part de l'accroissement de la puissance. Sa longueur supérieure favorise le couple à tous les régimes. Le nouveau catalyseur, métallique pour la première fois sur une Renault, et les deux silencieux arrière diminuent les contre-pressions. La sonorité du moteur et de l'admission ne change guère, mais celle de l'échappement offre une tessiture plus sportive, sans que nous ayons perçu une véritable augmentation du niveau sonore, à moyen ou haut régimes. Bref, la nouvelle mouture du 2.0 16V fait partie des touts meilleurs 4 cylindres atmosphériques du marché, uniquement supplanté à notre avis par les 2 litres de la Civic Type R et du roadster S2000.
Seul reproche, sur notre voiture d'essai, le régime de coupure intervenait à 6900 tr/min, alors que la zone rouge débute à 7200 tours. Dommage, parce que la poussée au delà de 5000 tours est vraiment réjouissante et ne semble pas vouloir s'évanouir à l'approche des 7000 tours.
La boîte à 5 rapports conserve l'étagement. et la démultiplication finale très courte de la précédente RS. Elle permet de bien tirer parti du potentiel de la mécanique malgré un premier rapport plus court que sur la 206 CC, pénalisant un peu l'efficacité dans les épingles lentes. La commande, correcte dans l'absolu, déçoit un peu par son manque de précision au passage de 3 en 4 et de 4 en 5. Verrouillage et synchronisation sur certains rapports ne semblent pas non plus au top, sans qu'on puisse parler véritablement de lenteur.
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