Après mon reportage sur les motos à Bangkok : l'observation des tuk-tuk ! Vous vous dites sûrement : qu'est ce que ça peut bien être ? Une mouche asiatique, un tic de langage ? Pas du tout. Une petite définition s'impose car vous n'êtes sûrement pas des spécialistes du tuk-tuk. C'est « une espèce mécanique en voie de profusion » à trois roues, à mi-chemin de la mobylette et de la camionnette. Une bestiole hybride voyante et souvent rafistolée qui se déplace à fond la caisse dans la ville asiatique. Un taxi , j'en conviens très typique. Un véritable oiseau rare dans le monde qu'on ne trouve qu'en Asie et qui vous prend rapidement sous son aile si vous êtes consentants. Accrochez-vous bien, voici la suite...
Les touristes sont les proies idéales de ces prédateurs en puissance nommés tuk-tuk ! A mon arrivée à Bangkok, devant l'hôtel, il y a une queue leu leu de chauffeurs de tuk-tuk qui me guette et qui est prête à me sauter dessus pour me proposer une course « tukuresque ». Cette chenille de véhicules à trois roues pousse un cri strident : tuk-tuk, tuk-tuk, tuk-tuk. C'est comme ça que j'ai appris l'appellation de ce genre de pousse-pousse moderne à la thaïlandaise.
Il faut savoir que leurs terrains de chasse favoris sont les hôtels évidemment, les restaurants et les abords des temples. A chaque fois que je passe à ces endroits, c'est le même scénario qui se répète. Je marche à côté des tuk-tuk comme si de rien était car je sens que les chauffeurs vont m'assaillir d'un moment à l'autre. En effet, ils ne tardent pas à réagir dès qu'ils m'aperçoivent et me poursuivent sur plusieurs mètres. Ces derniers me prennent même le bras pour que je monte à bord de leur machine infernale.
Un conseil aux futurs touristes : si la proposition ne vous intéresse pas sur le moment et que vous préférez vous balader à pied, la solution pour les éconduire poliment : faites un grand sourire, un signe de la tête comme une poupée qui fait non, non, non, repoussez leur bras gentiment et lancez un « no, thank you ». Il se peut qu'ils soient têtus comme des mules et qu'ils continuent à vous poursuivre encore quelques mètres. Mais s'ils voient que vous refusez encore, ils finiront pas lâcher l'affaire pour se rabattre sur les touristes suivants. Chacun son tour !
Si vous avez envie de faire une promenade rigolote et de bousculer vos habitudes d'occidentaux, acceptez de faire un tour express en tuk-tuk. Vous allez être sacrément secoués, les parcs d'attraction à côté c'est de la gnognotte !
Un conseil : évitez de faire un bon resto thaïlandais juste avant l'expédition en tuk-tuk, vous risquez d'avoir des haut-le-cœur !
Voici le mode d'emploi d'un parcours « tuktuktien ».Vous vous asseyez à l'arrière, seul ou accompagné. Le chauffeur démarre. Je ne vous dis pas le bruit que fait cet engin surtout quand il accélère et la fumée qu'il dégage ! Il arrive que le conducteur double subitement et fonce à toute allure. Certains adorent impressionner les touristes à la recherche de sensations fortes. Il suffit de bien se cramponner et de se laisser bercer dans cette masse de véhicules qui vous entourent.
En cas de grosse frayeur, vous avez le droit de fermer les yeux et de prier pour que le chauffeur ne rentre pas en collision avec celui de devant !
Je veux quand même vous rassurer. Généralement, ces chauffeurs conduisent comme des foufous mais ramènent à bon port les clients ! En tout cas, je n'ai pas assisté une seule fois à un accident de tuk-tuk et pourtant j'en ai vu passer des petits bolides pendant mon séjour ! A la fin du trajet, c'est le moment de discuter du tarif de la course ! Le principe est le marchandage (Le mot tuk en thaï signifie economique)! Le chauffeur fixe un prix et les clients négocient. Les montants fusent d'une part et d'autre, on se croirait à la bourse. Il est possible de parvenir à diviser le tarif donné au départ par deux et même plus ! Mais il ne faut pas non plus exagérer la baisse, sinon « tuk-tuk pas content » !
Vous vous demandez peut-être à quoi ressemblent les entrailles de la bête ? On observe la même structure que l'avant d'un deux-roues, un guidon, des compteurs, des pédales, un levier, une batterie, des sièges. C'est aussi simple que ça. Le plus compliqué est d'assembler les pièces et que le tuk-tuk tienne la route !
Il n'y a pas que les touristes qui montent à bord des tuk-tuk. Les Thaïlandais adorent ce mode de transport pittoresque, bon marché et pratique.
Les chauffeurs de tuk-tuk portent des masques pour se protéger de la pollution comme leurs frères de route les motards.
La tuk-tuk attitude à Bangkok ? Brigitte Bardot n'a qu'à bien se tenir avec son Harley Davidson ! Comme dit la chanson de BB : « J'appuie sur le starter Et voici que je quitte la terre J'irai p't'être au Paradis, Mais dans un train d'enfer (...) Et si je meurs demain C'est que tel était mon destin Je tiens bien moins à la vie Qu'à mon terrible engin (...) Quand je sens en chemin Les trépidations de ma machine Il me monte des désirs Dans le creux de mes reins (...) Je vais à plus de cent Et je me sens à feu et à sang Que m'importe de mourir Les cheveux dans le vent ! »
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