Bonneville, c’est bien entendu le lac où tous les records sont battus.


Les Triplettes de Bonneville c’est d’abord un groupe de fondus de record. Ils ont entamé en janvier dernier la construction d’un streamliner dénommé Saline Burner. Long de huit mètres, mû par deux moteurs à air comprimé issus de l’AIRPod, lui-même créé par MDI, la société de Guy Nègre, l’engin est rentré de Bonneville avec son record du monde, l’un des quatre raflés par les Triplettes cette année.


Avant cela l’équipe aura dû consacrer une bonne partie de la semaine de course à batailler avec le staff technique de la SCTA qui supervise les records à Bonneville car la technologie de ce streamliner n’est pas encore très connue des contrôleurs. Après cela, il fallut aux Triplettes conjuguer avec un moteur endommagé par un bris de transmission. Dans la durée impartie de 4 heures, dont une partie de nuit, mais sans possibilité réglementaire de changer de moteur, l’équipe remettait la mécanique en état. Elle décidait alors de tenter un coup de poker : rouler avec un seul moteur tout en poussant la pression au maximum. Bien qu’ayant du mal à entraîner seul l’engin, il permettait toutefois aux Triplettes de remporter la mise, avec une vitesse maxi de 112 km/h.


Parallèlement, l’équipe avait fait rouler ses autres engins, parmi lesquels la Gnome & Rhone dénommée Saline Madame. L’ancêtre française, de 1950, battait 3 records, dont deux avec, à son guidon, la graphiste des Triplettes. Corinne N’Guyen devenait ainsi la première française à établir un record à Bonneville.


A l’issue de cette semaine studieuse, le matériel reprenait le chemin de la France, avec un beau rendez-vous en perspective. En effet, l’Institut Supérieur de Design de Valenciennes (ISD) exposera Saline Burner sur son stand du Mondial de l’Automobile, considérant comme l’un des projets phare de l’école le streamliner dont elle a conçu la carrosserie.


Les Triplettes de Bonneville nous donnent ainsi rendez-vous sur le stand de l’ISD (stand 211 allée B, pavillon 2/1). D’ici là, n’hésitez pas à visiter le site officiel des Triplettes (cf. lien ci-après).