Les radars ont-ils vraiment rendu les routes plus sûres?
Et la réponse est: Oui, mais... Les pouvoirs publics aiment à répéter que le déploiement des radars automatiques a permis une amélioration quasi-mécanique des statistiques de sécurité routière. C’est vrai, mais en partie seulement. Précisons en effet que sur la même période, nos chères voitures ont réalisé d’immenses progrès en termes de sécurité, tant passive (grâce aux airbags tapissant les habitacles, notamment) qu’active. L’ABS est obligatoire depuis 2003 sur toutes les voitures neuves vendues en Europe, tandis que l’ESP, véritable ange gardien, s’est démocratisé à grande vitesse depuis son apparition en 1995, au point de devenir lui aussi obligatoire depuis le 1er novembre 2014.
Les premiers ESP sont apparus au milieu des années 90 sur des modèles haut de gamme. Vingt ans plus tard, cet équipement est obligatoire sur les voitures neuves. Au bénéfice de tous.
Une étude commandée par Bosch, qui a mis au point ce système antidérapage, révèle que l’ESP a permis d’éviter plus de 190 000 accidents et sauver plus de 6000 vies depuis son apparition. Bref, l’embellie des statistiques est un tout, et ne saurait être imputée aux seuls radars. D’ailleurs, les chiffres se sont améliorés dans les mêmes proportions dans d’autres pays d’Europe qui ne disposent pas du même arsenal répressif que nous. Il convient donc de saluer aussi le travail des constructeurs et équipementiers pour l’amélioration globale de la sécurité sur les routes.
En 2014, les statistiques de sécurité routière sont reparties à la hausse, signe que le « tout-radar » atteint ses limites.
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