C’était déraisonnable, une folie, mais Seat l’a fait : le constructeur espagnol a invité quelques journalistes à aller tester sa Leon X-Perience au bout du monde, en Nouvelle-Zélande. Pour quelle raison un constructeur qui ne représente qu’un peu plus de 1 % du marché a-t-il organisé cet essai hors-norme ? Il faut y voir sa volonté d’amorcer un virage dans sa stratégie. Ces dernières années en effet, Seat s’est forgé une identité dynamique en commercialisant notamment des modèles sportifs ou disons plutôt dynamiques destinés à de jeunes automobilistes. Le succès a été au rendez-vous mais a aussi figé la marque dans un périmètre en termes d’images et de modèles trop restreint pour se développer, même si les ventes ont progressé de 10,6 % en 2013, et de 10% en 2014.
Aussi, pour poursuivre son développement, Seat souhaite toucher une clientèle différente, en un sens plus premium. Une évolution qui passe nécessairement par la commercialisation de nouveaux modèles. Un 4x4 Seat verra ainsi le jour en 2016, mais en attendant, le constructeur vient de mettre un nouveau modèle sur le marché, censé être capable d’emmener ses passagers hors du bitume autoroutier, la Seat X-Perience, un break doté de quatre roues motrices. La Nouvelle-Zélande avec ses centaines de kilomètres de gravel roads (sorte de pistes caillouteuses) a permis de savoir ce que le X-Perience avait vraiment dans le ventre.
Le Havre-Auckland : trois mois de bateau pour les Leon X-Perience
Comme il s’agit d’un test façon road-trip, on ne peut faire l’économie de vous raconter les coulisses de ce voyage extraordinaire. Dans un précédent article où nous vous annoncions ce périple, Caradisiac vous souhaite une bonne année 2015 du pays des Maoris, certains internautes s’étonnaient dans les commentaires que les plaques des Seat Leon X-Perience étaient françaises et leur volant toujours à gauche alors que ça aurait dû être le contraire dans un pays où l’on roule à droite. Nul photo montage de notre part : sachez, en effet, que Seat ne commercialise pas de modèles en Nouvelle-Zélande et qu’il a donc fallu envoyer une dizaine de modèles sur place, partis du Havre en bateau pour rejoindre Auckland….. trois mois plus tard. Quand on vous dit que ce voyage était insensé !
La vidéo à ne pas manquer
Cette vidéo, volontairement mise en ligne sans musique, regroupe des images filmées par un drone
et permet dans le silence de mieux saisir la magie des paysages.
Quant aux journalistes, ils ont pris la voie des airs. Pour se rendre dans le pays le plus éloigné de la France sur la planète, plusieurs itinéraires sont possibles. Selon les escales, des compagnies vous y emmènent parfois en 45 heures ! Nous avons eu de la chance puisque notre temps de vols n’a duré, si on peut dire, que 28 heures avec deux escales à Dubaï et à Melbourne. C’est long mais ça laisse le temps d’imaginer et de fantasmer la Nouvelle-Zélande. Et comme disait Georges Clémenceau, « En amour, le meilleur moment, c’est quand on monte l’escalier ».
28 heures d’avion pour aller à Auckland ! Au départ de Melbourne,
le plan de vol pour rejoindre Dubaï indique un temps de vol de 13H29.
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