Non, la Gumpert Apollo n'est pas moche. En fait, son physique difficile est simplement dicté par l'aérodynamique, l'efficacité et le refroidissement optimal de son moteur, sans aucune considération pour l'esthétique générale.
Ainsi il peut paraître contradictoire de joindre la froideur de la rigueur allemande avec la passion dévorante si latine que nécessite la production d'une supercar. Et pourtant le résultat semble très convaincant, du moins sur le papier.
D'une taille semblable à celle d'une Gallardo, elle a aussi comme point commun avec l'italienne d'être équipée d'un moteur d'origine allemande. Et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit du V8 Audi de 4.2l que l'on retrouvait sous le capot des S8 de la précédente génération. Ce choix sur des motorisations du constructeur aux anneaux paraît logique quand on sait qu'à l'origine Roland Gumpert, fondateur de la marque, était chef du département Motorsport Audi.
A cette occasion, en collaboration avec le préparateur VAG MTM, le V8 se voit greffé une paire de turbos KKK format familial portant la puissance à 650ch et 810 Nm de couple à 5000tr/min.
Avec un tel niveau de puissance pour moins d'une tonne, son rapport poids/puissance est largement supérieur à la majorité de ses congénères, Ferrari Enzo, Porsche Carrera GT et Mc Laren F1 comprises, ce qui permet à Gumpert d'annoncer des performances ébouriffantes : 3s au 0 à 100 et 370km/h en pointe.
La transmission se fait aux roues arrière via une boîte DSG et des jantes de 19'' entourées de Pirelli P-Zero en 255/35 à l'avant et 345/35 à l'arrière.
Grâce aux divers ailerons et autres diffuseurs, l'Apollo ne risque pas de s'envoler comme la fusée homonyme avec près de 1 tonne de pression aérodynamique à 360km/h.
A 198 000€, l'affaire n'est pas si mauvaise quand on considère le niveau des performances. En tout cas, douze futurs propriétaires ont déjà passé commande, Gumpert ayant pour ambition de produire 50 à 60 voitures l'année prochaine.
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