Les courses en ligne droite, nous sommes d'accord, c'est rapidement ennuyeux. Mais ça tient surtout aux voitures. Sur les bolides à boîte de vitesses de dernière génération, il suffit d'activer le launch control, d'écraser les deux pédales, lâcher celle du frein au feu vert, puis tenir le volant jusqu'à la ligne d'arrivée, sans même voir une goutte de sueur perler sur le front du pilote d'un jour ou le moindre pic sur son électrocardiogramme.
Mais il y a quelques années, disons... 80, ce n'était pas vraiment la même chose, à l'époque des hotrods, ces voitures qui avaient tout de calèches sur lesquelles on aurait monté d'énormes V8 au couple débordant. Il existe aujourd'hui encore quelques nostalgiques qui ne rechignent pas à s'aligner au début d'une piste de 400 mètres. Comme Dave par exemple.
Dave est l'heureux propriétaire d'une Ford Model A de 1931 montée sur un châssis de Model B de 1932, avec un V8 de 5,8l coiffé d'un compresseur Roots 6-71. La puissance est inconnue, mais est suffisante pour propulser la frêle structure dans les dix secondes au quart de mile. Dave ne croit pas trop en tout ce qui est sécurité, c'est pour ça qu'il conduit sans ceinture et a opté pour un casque qui ressemble fort à une assiette à soupe. Dave s'impatiente un peu, secoué par les trépidations de son moteur à arbre à came unique au ralenti, le temps qu'une Chevrolet Bel Air de 1955 daigne s'aligner à ses côtés. Un petit patinage des roues arrière pour chauffer les pneus plus tard, et Dave fixe d'un regard d'aigle l'arbre de Noël qui donnera le départ, les mains crispées sur le grand volant... Vert !
D.W. vs The Chevy : Fast n'Furious, c'était mieux il y a 80 ans
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