Depuis le 1er novembre, la conduite accompagnée est accessible à partir de 15 ans. Objectifs : faciliter l'obtention du permis de conduire, diminuer les chiffres de l'accidentologie... et faire des économies.
Auparavant destinée aux apprentis conducteurs de 16 ans minimum, la conduite accompagnée est désormais accessible aux jeunes de 15 ans depuis le 1er novembre dernier.
D'après un communiqué du ministère de l'Intérieur, « les jeunes candidats au permis de conduire qui choisiront cette formule pourront passer le permis plus tôt, dès 17 ans et demi, afin de pouvoir conduire au premier jour de leur majorité. »
Passer le permis plus tôt, avec ou sans ses parents
Le communiqué précise que « l'objectif est de porter le nombre de jeunes bénéficiant de la conduite accompagnée de 30 à 50% d'ici la fin 2017. » Pour cela, le ministère de l'Intérieur envisage une collaboration plus étroite avec le ministère de la Ville, afin de développer des moyens pour permettre à tous les ados d'en bénéficier, même si les parents ne peuvent pas assurer eux-même l'encadrement.
Conduite accompagnée : une meilleure préparation à l'examen...
« Plus d'expérience au volant, c'est également un meilleur taux de réussite au permis de conduire : 73,9 % de succès, contre 55,2 % par la voie traditionnelle » selon le ministère. L'année dernière en 2013, presque 190.000 jeunes ont réussi l'examen du permis B après avoir été formés lors de la conduite accompagnée.
… et une accidentologie en baisse : -27% la première année de l'obtention
Au-delà du passage à l'examen facilité, quel est l'intérêt d'avancer l'âge des candidats à la conduite accompagnée ? « Offrir aux jeunes et à leur(s) accompagnateur(s) davantage de temps pour organiser les séances d'apprentissage de la conduite et réaliser les 3.000 kilomètres à parcourir ».
Toujours selon le ministère de l'Intérieur, « les jeunes conducteurs seront ainsi mieux formés, et la sécurité en sera renforcée : grâce à l'apprentissage anticipé de la conduite, l'accidentologie est diminuée de 27% la première année du permis pour les 18-19 ans, et de 25% pour les 20-21 ans. »
Des économies pour l'Etat... et le candidat
Ce n'est pas la première fois que nous évoquons le problème des coûts exorbitants du permis de conduire dans l'hexagone (dossier : Le permis de conduire, une formation disparate et inégale). Avec de meilleurs taux de réussite, la réforme pourrait bien désengorger les centres d'examens, un avantage non négligeable pour l'exécutif qui peine à soulager ses inspecteurs.
Enfin, les économies seraient également au rendez-vous pour les candidats adoptant la formule de l'apprentissage anticipé à la conduite. Selon Bernard Cazeneuve, « cela va aussi permettre de réduire le coût global du permis d’environ 500 €, car il y a moins d’heures de leçon à prendre. » Une bonne nouvelle pour les parents accompagnateurs, qui devront toutefois rester rigoureux pour encadrer leurs ados et ne pas transmettre leurs mauvaises habitudes sur la route.
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