Belgique : voici la place handicapée la moins handicapable

Les personnes handicapées ne bénéficient pas toujours d'aménagements adaptés pour leur rendre la vie plus facile. Preuve en est avec cette place de stationnement, dédiée aux conducteurs les plus chevronnés. Et encore !

Telle une bonne histoire belge, une place de parking destinée aux personnes à mobilité réduite fait parler d'elle à Neder-Over-Heembeek. La raison ? Une conception absurde au possible... pour ne pas dire impraticable, même par un conducteur ayant toutes ses facultés motrices.

Pour dénoncer la bêtise des aménageurs, un journaliste belge s'est prêté au jeu suivant : se garer sans rayer sa voiture. Très compliqué, pour ne pas dire infaisable aux vues de la succession de difficultés pour arriver à bon port.

Premier obstacle : le trottoir surrelevé. Cela dit, avec un petit coup d'accélérateur le tour est joué. Deuxième difficulté : s'insérer entre l'arbre et les cinq potelets qui encerclent la place. Sans point de repère, il s'avère compliqué de se garer sans risquer de rayer à coup sûr son aile droite. Troisième problème : le potelet situé derrière le véhicule, indétectable au rétroviseur... et c'est le choc assuré.

Enfin, dernier point noir et non des moindres : comment sortir du véhicule ? Que vous ayez des enfants à l'arrière ou une personne handicapée à la place passager, impossible d'ouvrir les portières droites pour sortir. Comme le suggère de manière (très) sarcastique le journaliste, la place est destinée aux handicapés sans ami qui devra sortir côté chaussée... et éviter si possible d'aggraver son cas si jamais un véhicule devait arriver.

Malheureusement, ce genre de cas est loin d'être isolé, que cela soit en Belgique ou ailleurs. En France, les places pour les personnes à mobilité réduite sont bien souvent loin d'être pensées de façon raisonnée pour faciliter la vie à ces hommes et ces femmes en difficulté. Leur offrir la gratuité du stationnement est un premier pas, le second (et il s'agit là d'une réelle priorité) serait d'obtenir une vision empathique et réaliste de la part des urbanistes et autres aménageurs qui, lorsqu'ils seront concernés un jour par un problème de mobilité, comprendront peut-être enfin l'absurdité et l'inhumanité de ces emplacements surréalistes au rabais.