La transmission Quattro est une vraie intégrale permanente, à trois différentiels – avant, central (dit également interponts) et arrière –, contrairement aux A3 et TT dont le central est remplacé par un embrayage. Le différentiel central de type Torsen répartit le couple équitablement entre les deux essieux en condition de roulage normal, et en reporte jusqu'à 70 % sur le train le plus adhérent en cas de besoin.
Plus précisément, l'autobloquant Torsen offre un taux de blocage proportionnel aux différences de couple résistant, existant entre ses deux sorties. Là-dessus, pour faire office de différentiel à glissement limité (qui limite les différences de rotation entre les roues motrices d'un même essieu), on trouve le système électronique EDS (agissant sur les freins et opérationnel jusqu'à 40 km/h). De la production, début 1999, au restylage, on trouve en plus l'antipatinage ASR (qui intervient sur la gestion moteur), inutile sur une quatre roues motrices, mais qui fait partie intégrante du contrôle de stabilité ESP proposé.
Un comportement routier rigoureux
Associé à des épures de suspensions irréprochables, le système Quattro concourt à un comportement routier rigoureux sur bon revêtement, même si on peut juger le train arrière passif, ce qui apparaît normal pour une familiale. L'amortissement insuffisamment taré combiné à des ressorts plutôt raides, provoque des mouvements de caisse qui perturbent un peu l'équilibre de l'auto sur des revêtements inégaux ou ondulés. Tout rentre dans l'ordre avec l'ESP, depuis 1999. Les mouvements de pompage liés à l'insuffisance des amortisseurs nuisent également au confort. Évidement, la motricité s'avère excellente, sauf peut-être pour des démarrages sur de la glace vive, où l'EDS s'avère moins compétent que de vrais différentiels autobloquants.
Une habitabilité réduite
Les principaux atouts de la génération d'A4, disparue il y a bientôt un an, restent la finition, la sobriété et la disponibilité de son Diesel à injection directe. En revanche, l'habitabilité arrière se situe en dessous de la moyenne de la catégorie. La fiabilité générale atteint un très bon niveau, sans toutefois accéder à l'excellence (quelques ennuis de démarreur, ou sur le turbo à géométrie variable sur la TDi 110). Comme pour la plupart des modèles de la marque, les versions TDi atteignent une cote excessive. Parmi les motorisations à essence, le système Quattro se marie bien avec le 2.8 litres de 193 ch à 5 soupapes par cylindre (éviter le 12 soupapes, de 174 ch, d'avant mai 1996). Les breaks, rares et encore plus recherchés, disposent d'un volume utile décevant, mais leurs cours atteignent toujours des sommets. Idem pour l'A6 Quattro.
Caractéristiques
A4, 1.9 TDi, à moteur 1 896 cm3, 110 ch à 4 150 tr/mn, 225 Nm de 1 750 à 3 000 tr/mn ; performances : 194 km/h, 400 m DA en 17,8 secondes ; 2 degrés d'équipement Pack Clim et Pack Plus, direction à assistance constante. Consommations selon normes (urbaine/route/mixte), en litres, aux 100 km : 4,3/6,9/5,3 ; moyenne réelle estimée : 7,0 l/100 km.
L'Audi A4 Quattro en bref : 4 portes, 5 places ; transmission aux 4 roues en permanence (Quattro), 5 vitesses manuelles ou automatiques ; longueur : 4,48 m ; coffre de 440 à 720 litres, poids : 1 385 kg. Commercialisée en février 1996 (TDi, 110 ch, berline et break) jusqu'à mars 2000, remplacée par la TDi 115 ch ; léger restyling en 1999. Modèle remplacé en janvier 2001.
Qualités :
consommation faible, performances décentes, isolation phonique, finitions impeccables, comportement sûr, bonne motricité.
Défauts :
amortissement légèrement déficient sur route dégradée, accès et habitabilité aux places arrière, course longue de la pédale d'embrayage.
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