80 km/h : la Corrèze conteste en demandant une dérogation pour rester à 90 km/h
Le département de la Corrèze va demander une dérogation au Premier Ministre pour expérimenter sur son réseau structurant la limitation à 90 km/h quand le reste de la France passera à 80 km/h.
Bilan de l'expérimentation peu concluant, manifestations d'automobilistes et motards, sénateurs qui remettent en cause la mesure : la grogne monte contre la baisse de limitation de vitesse sur les départementales. Soyons honnêtes, les chances de voir le gouvernement faire marche arrière sont minimes. À partir du 1er juillet, la vitesse maxi sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central passera de 90 à 80 km/h.
Mais ce ne pourrait pas être le cas sur toute la France. La Corrèze a eu une idée originale pour contester la mesure : demander au gouvernement d'expérimenter les 90 km/h ! Pour justifier sa démarche, le département a mis en ligne une vidéo qui explique et présente le bon bilan de ces dernières années. Il est indiqué que quatre millions d'euros, soit 20 % de son budget "routes", sont consacrés chaque année "à la surveillance, à la sécurité des déplacements, aux aménagements et à la maintenance des équipements". Une politique qui porte ses fruits : entre 2012 et 2017, le nombre d'accidents corporels est passé de 79 à 66, celui des blessés de 109 à 80 et celui de tués de 13 à 9. La preuve que baisser la limitation n'est pas une nécessité.
D'ailleurs, le département est clair, selon lui descendre à 80 km/h "n'aura pas ou peu de résultats en termes d'accidentalité". Sa proposition de dérogation, dont la motion a été votée à l'unanimité par le conseil départemental, ne concernerait cependant que le réseau structurant, c’est-à-dire les plus grands axes, qui représentent 975 km de routes en Corrèze.
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