Pas de surprise de ce côté puisque Mercedes reprend la majorité des motorisations de la Classe A avec 4 essence et 2 diesels. On retrouve donc logiquement en essence le 1.5 de 95 ch *, le 1.7 de 116 ch, le 2.0 de 136 ch et le tout nouveau 2.0 T de 193 ch. L'offre diesel est un peu plus restreinte avec le 180 CDI de 109 ch et le 200 CDI de 140 ch.
Nous avons eu la chance d'essayer le 200 T et le 200 CDI, c'est à dire les deux motorisations les plus puissantes des deux carburations.
Le 200 T représente la grande nouveauté du Classe B. Attendu sur la Classe A, c'est finalement sur le monospace compact qu’il fait sa grande apparition. Ce 4 cylindres de 193 ch et de 280 Nm disponible dès 1800 Nm jusqu'à 4850 Nm qui chapeaute la gamme essence fait du Classe B le monospace compact le plus performant du marché avec une vitesse maximale de 225 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 7.3 secondes, devançant même le Zafira OPC.
A l'utilisation, le Classe B 200 T ne déçoit pas. Les reprises et les accélérations sont impressionnantes pour un véhicule de cette catégorie. Fort d'une telle puissance, on prend plaisir à passer les rapports qui se gratifient par une accélération franche. Ce plaisir devient même déraisonnable. Les 1300 kg ne posent donc aucun problème pour être déplacés.
Un tel caractère a des conséquences en matière de consommation puisque le constructeur annonce 8,2 l/100 km mais dans la réalité, on en est loin puisque nous avons constaté une consommation supérieure à 10 litres.
Si l'on pousse la réflexion un peu plus loin, on peut même se demander pourquoi avoir installé un tel moteur sur le Classe B sachant que la clientèle devrait être majoritairement familiale et que cette motorisation ne devrait représenter que 2 % des ventes. La réponse est simple: c'est une question d'image.
En diesel, la majorité des ventes va être constituée par le 180 CDI mais le 200 CDI constitue l'offre la plus puissante. Déjà à l'aise sur la Classe A, celui-ci se comporte relativement bien sur le Classe B. Sur autoroute, son terrain de prédilection, ce moteur se comporte à merveille et confère à ce monospace des airs de grands voyageurs. Sur départementales, son couple de 300 Nm est disponible dès 1600 tr/min mais il faut bien avouer que le TDI 140 de Volkswagen donne une impression de puissance supérieure qui s'accompagne également d'une plus grande brutalité.
Les 300 Nm sont donc indispensables car les 1400 kg se font lourdement sentir. On peut s'interroger sur le comportement des motorisations inférieures; le poids restant toujours aussi important.
Avec la boîte Autotronic à 7 rapports, la situation est quelque peu différente. Cette transmission propose un grand agrément de conduite avec une absence totale d'à-coups mais celle-ci gomme quelque peu en revanche les sensations d'accélérations et ce n'est pas le mode Sport qui change radicalement les choses. En mode séquentiel, c'est un peu mieux mais en conduite rapide on a très vite tendance à se retrouver soit en sous-régime soit en sur-régime. On notera également un positionnement de levier fantaisiste puisqu'il est nécessaire de pousser le levier vers la droite pour monter un rapport et vers la gauche pour descendre. Pas très pratique car on a toujours tendance à vouloir monter ou descendre le levier de vitesses. Notre préférence va donc à la boîte mécanique.
Quel que soit votre choix de transmission, les consommations restent mesurées puisque nous avons relevé 7 l/100 km contre 6.0 litres annoncés par Mercedes mais en utilisant le mode séquentiel. Ceci explique peut être cela.
Un comportement agréable
En reprenant majoritairement les éléments de la Classe A, Mercedes a fait le choix de concevoir un modèle à transmission avant. Doté d'un train arrière parabolique, d'un ESP de dernière génération et d'un correcteur d'assiette, le Classe B dispose d'un comportement très sain et accrocheur. Pour rendre son dernier modèle encore plus sûr Mercedes l'a muni d'une innovation technique du dernier cri dénommée Steer Control qui agit en interaction avec la direction assistée électromécanique et aide le conducteur à stabiliser le véhicule dans les situations dynamiques délicates en assurant une assistance directionnelle adaptée. Même si son efficacité est difficilement évaluable, le Classe B reste fidèle à la trajectoire demandée et s'inscrit facilement en courbe même si nous avons souffert d'une direction un peu trop légère sur le 200 T. Une sensation qui s'est ensuite estompée avec le 200 CDI. Trop de puissance ou problème de réglage, celle-ci rendait toutefois la conduite relativement désagréable car floue et imprécise. Une impression atténuée avec les jantes 17 pouces qui dégrade légèrement le confort.
Cette direction assistée électromécanique nouvellement développée assiste malgré tout l’effort au volant en fonction de la vitesse du véhicule. Le Classe B se veut ainsi très maniable en ville tandis que sa direction devient plus consistance à vitesse plus élevée.
Les passagers apprécieront pour leur part l'absence de mouvement de caisse, ce qui rend les voyages plus agréables. Les personnes habituées au roulis des traditionnels monospaces seront comblées.
*motorisation disponible à partir du mois de novembre
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