2. 250 Dollar 1926, un 4 temps de "Luxe"
Voici une grand-mère à l'âge respectueux, fabriquée en 1926, il s'agit d'une 250 Dollar, comme son nom ne l'indique pas du tout, c'est une marque Française, comme il y en eu beaucoup dans les années 50.
Contrairement à des 125 ou 175 2 temps d'après guerre, simples et abordables pour le peuple modeste, cette 250 Dollar était une moto réservée de par son prix à ce que l'on pourrait appeler l'élite, en tout cas des personnes au niveau social bien au-delà de ce que l'on appellerait aujourd'hui « la base ».
Nous avons là un modèle exceptionnel, visible plus souvent dans un musée.
Cette différence était en premier lieu à la rareté des motos à ce premier quart de siècle, mais surtout à une génération de 4 temps à culbuteurs, on venait d'en découvrir les avantages en terme de performance, mais avec un cout beaucoup plus important. Un moteur culbuté moderne en ces années, un peu folklo aujourd'hui.
Le fait de mettre des culbuteurs, il fallait les lubrifier en haut de la culasse. Mais si l'on parvient à ceci, mettre un simple couvre culasse n'est pas encore devenu naturel.
En 1926, on vient de faire rouler des 4 temps culbutés à « graissage à huile perdue » fabriqué en série. Tel était le terme, et il était juste.
Sans lubrification, deux pièces métalliques se frottant l'une contre l'autre s'usent, s'échauffent et se grippent de suite.
La solution employée sur cette 250 Dollar est extraodinaire pour l'époque, c'était d'avoir un réservoir d'huile séparé, ce dernier alimentait le haut des culbuteurs via un petit trou qui « suintait » (fuyait) en permanence sur toute la partie haute du moteur, à l'admission et à l'échappement.
Les ingénieurs avaient trouvé comme solution, une pompe à huile très faible qui refoulait l'huile vers le haut moteur où les culbuteurs étaient à l'air libre !
La pression de l'arrivée de l'huile était très faible et la partie haute du moteur était grasse en permanence. Au fil des kilomètres, le réservoir d'huile se vidait, l'huile disparaissant en dégoulinant sur le haut moteur (et le pantalon !).
Entendre le propriétaire expliquer le système de lubrification a été un vrai bonheur.
En 1926, cette moto est d'une technologie très avancée, avec un moteur moderne et performant, pour une moto de production.
La boite de vitesse comptait 3 rapports et était complètement séparée du bloc moteur. Pour changer de vitesse, le levier était à main à droite.
Une première chaine allait du pignon moteur à la boite, puis une autre de la boite à la roue arrière.
La fourche devant avait fait l'objet d'une étude particulièrement avancée ! Un système de basculeur associé à deux ressorts métalliques, donnait un petit débattement. On pouvait même resserrer la direction, l'ancêtre de l'amortisseur de direction. Vous le verrez sur les photos.
Le pot d'échappement est ici d'origine et en aluminium voici plus de 80 ans.
Cette moto d'exception, Française, en cette état jamais restaurée vaut aux alentours de 5000 €.
Je vous laisse voir la technologie de l'époque ci-dessous, cliquez sur les photos pour agrandir.
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