25 ans que Thierry Sabine nous a quitté, une vision du rallye bien différente d'aujourd'hui
Ce 14 janvier est un jour spécial pour le Dakar, ce rallye connu dans le monde entier était l'œuvre de Thierry Sabine.
Il y a exactement 25 ans qu'il nous a quitté avec 4 autres personnes à bord de son hélicoptère, le 14 janvier 1986 au Mali.
En visionnant d'anciennes cassettes, et après de nombreuses recherches dans des livres, des informations glanées par ci par là, on découvre la personnalité de Thierry Sabine.
Il été tombé amoureux du désert, de l'Afrique et de ses habitants.
Alors qu'il faisait à moto le rallye Abidjan-Nice, il se perd dans le désert et à bout de vivres et d'eau, il s'installe sur le haut d'une dune.
Recherché depuis 2 jours, le pilote de l'hélicoptère après avoir quadrillé un secteur colossal doit arrêter les recherches, mais juste avant, il décide de faire un dernier survol d'une zone.
A cet instant, il aperçoit un homme, c'est Thierry Sabine, il est sauvé.
Le pilote lui dira : « Toi mon gars, tout ce que tu vis à partir d'aujourd'hui, c'est du rab ! »
Et le désert, Thierry Sabine ne le quittera plus, il organise le 1er Paris-Dakar qui part le 26 décembre 78, un parcours de rêve aujourd'hui.
Il voulait faire le premier rallye de l'année et le plus dur qui soit. Son but, c'était de pousser l'homme dans ses dernières limites physiques et mentales et on peut dire qu'il l'a fait.
Le rallye durait 3 semaines, 14 000 kms, pas de repas, pas de douche, pas d'assistance, pas de malles. Les concurrents pestaient contre la difficulté extrême, mais ils revenaient l'année suivante et des nouveaux venaient tenter l'Aventure.
Des usines l'ont menacé de se retirer, il répondait : « Vive les privés ».
Le bisness, dans le sens d'aujourd'hui, la course à l'armement du matériel ne le faisait pas rêver. Il ne pouvait rien faire contre, mais il avait un rêve, il l'avait dit peu de fois, son plus beau Paris-Dakar aurait été celui où un seul motard parvienne à l'arrivée !
Et déjà, en 1985, Thierry Sabine avait convoqué la presse à Paris et de retour d'Amérique du Sud, avait exposé une idée de course là-bas, sans que rien ne soit mis en place.
Mais son talent à aller trouver les bonnes personnes, des chefs d'Etats tout simplement, faisait que ce que l'on voit comme tracé aujourd'hui était on pourrait dire dans ses cartons, avec surement plus de pays comme souhaite le faire ASO.
Cela ne devait pas remplacer le Dakar, c'était une autre idée. La jeune génération que nous sommes ne l'a pas connu, il reste peu de personnes sur le Dakar d'aujourd'hui à l'avoir cotoyé, des André Dessoude par exemple.
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