Voici enfin le Tesla Cybertruck (2024) et ses mauvaises surprises
La version de série du Tesla Cybertruck coûte beaucoup plus cher que prévu mais ne perd rien du concept original. Pour l'Europe en revanche, c'est toujours le grand mystère.
Il aura finalement fallu attendre quatre ans pour découvrir la version de série du Tesla Cybertruck après la présentation de son concept qui a impressionné tout le monde à la fin de la précédente décennie. Attendu initialement pour 2021, le pick-up électrique de Tesla se montre enfin dans son modèle homologué pour la route aux Etats-Unis et donne ses caractéristiques techniques définitives mais aussi son prix.
Elon Musk a bien évidemment retenté son expérience du jet de balle de baseball sur la vitre du véhicule lors de sa présentation hier, sans que le verre ne casse cette fois-ci. Il a même montré le Cybertruck en train d’être mitraillé à l’arme automatique, souhaitant mettre en valeur la solidité « exceptionnelle » de la carrosserie de l’auto aux procédés si particuliers, qui ont donné des cauchemars à l’équipe de Tesla pour leur industrialisation. Des procédés qui, en plus de l’inflation, ont obligé le constructeur à augmenter significativement ses prix par rapport aux objectifs initiaux.
Le Cybertruck de série conserve en tout cas sa silhouette absolument irréelle, dont le coefficient de traînée est de 0,335. Il mesure 5,68 mètres de long (c’est énorme) pour deux mètres de large sans les rétroviseurs (c’est aussi énorme) et 1,79 mètre de haut. Équipé d’une suspension pneumatique pouvant faire varier la hauteur de caisse, il revendique une garde au sol de 43 mm mais n’a pour l’instant pas prouvé ses capacités tout-terrain.
Trois versions (dont deux disponibles tout de suite)
Comme prévu initialement, la version de base du Cybertruck utilise un seul moteur à l’arrière avec une autonomie maximale promise de 400 kilomètres, un 0 à 60 mph (96 km/h) réalisé en 6,5 secondes et 3 400 kg de capacité de tractage. Mais elle ne sera disponible qu’à partir de 2025 et coûtera 60 990 dollars aux Etats-Unis, soit 20 000 dollars de plus que le prix initialement prévu.
En milieu de gamme, la variante bimoteur promet 550 km d’autonomie maximale grâce à des batteries plus grosses (ou 760 km grâce à un « prolongateur d’autonomie » optionnel ajoutant des batteries supplémentaires) avec une puissance totale dépassant les 600 chevaux, un 0 à 60 mph en 4,1 secondes, une capacité de tractage de 5 000 kg et une masse à vide de 2 995 kg. Son prix ? 79 990 dollars au lieu des 60 000 dollars initialement prévus.
Le haut de gamme, enfin, sera formé par la version Cyberbeast à trois moteurs, affichant une autonomie maximale de 510 km (710 km avec le prolongateur d’autonomie), un 0 à 60 mph abattu en 2,6 secondes, une puissance maximale de plus de 850 chevaux, une vitesse de pointe de 210 km/h, une capacité de tractage de 5 000 kg et une masse à vide de 3 104 kg. Son prix ? 99 990 dollars, toujours 20 000 dollars de plus que prévu au départ. Notez qu’Elon Musk a voulu démontrer les qualités de cette version Cyberbeast avec une petite vidéo illustrant ses capacités de traction mais aussi d’accélération où il remporte une « drag race » face à une Porsche 911 Carrera tout en tractant lui-même une autre Porsche 911 Carrera sur une remorque. Il a même affirmé que le Cybertruck affichait une meilleure rigidité torsionnelle que la McLaren P1. Du Elon Musk tout craché…
Rien pour l’Europe
Et pour l’Europe, alors ? Pour l’instant, Tesla ne communique toujours pas là-dessus et les chiffres de masse à vide des deux versions à transmission intégrale laissent augurer, comme on le craignait, d’un PTAC au-dessus des 3,5 tonnes ce qui l’obligerait potentiellement à une homologation en permis poids lourd.
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