Vacances : cet été partez en van aménagé
Suite à l’épidémie du coronavirus, les vacances d’été seront différentes. Pourquoi ne pas profiter de la situation pour organiser un roadtrip en van ? Une façon sûre, ludique et financièrement attractive de rester en France comme y invite notre gouvernement. Comment s’y prendre et quels sont les points à vérifier, Caradisiac vous guide.
Crise sanitaire oblige, cette année, vos vacances seront différentes. Mais où partir ? Si les frontières européennes et les aéroports rouvrent, c’est bien dans l’Hexagone que le Premier ministre invite les estivants à partir. Une récente étude réalisée pour le groupe VVF Villages Vacances, appuie cette tendance puisque près de 9 Français sur 10 ont l'intention de rester en France pendant leurs congés cet été.
Alors bien sûr, il y a la traditionnelle location saisonnière, le camping ou encore le club de vacances, mais ils seront soumis à des mesures sanitaires particulières dont on ne connaît pas encore les détails et qui risquent d'êrtre contraignantes. Et si cette année vous profitiez de cette période particulière pour sillonner notre beau pays. Des plages du débarquement aux terres rouges de l’Estérel, en famille ou en amoureux et surtout sans contrainte, redécouvrez le France à l’occasion d’un road-trip.
Pour s’organiser un road-trip aux petits oignons, il existe plusieurs solutions. Le camping-car, la caravane, le pick-up ou ludospace aménagé ou encore le bon vieux van. Contrairement aux idées reçues, les vacances il y a un peu plus de 500 000 camping-cars et vans en circulation chez nous, ce qui représente 1,4 million d'adeptes. La caravane, que l'on peut penser démodée, est aussi en forme, avec 535 000 modèles en circulation. Alors quel mode de transport choisir pour s’évader cet été.
Le van Le fourgon aménagé
Le camping-car La caravane
La première question à se poser, c’est le nombre de personnes. Le van aménagé est homologué pour 5 personnes (une ceinture par personne), toutefois son nombre de couchages est limité à 4. Donc, jusqu’à 4 occupants, un van ou un fourgon aménagé font l’affaire. Au-delà, il faudra vous diriger vers un camping-car voire un motorhome, si vous êtes le patriarche d’une grande tribu. Il s’agit d’un bus aménagé qui nécessite un permis poids lourd. Partant du principe qu’en 2019, la moyenne d’enfant par famille est établie à 1,87 (selon l’INSEE), la solution la plus adaptée à la majorité des Français reste le van. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il présente plus d’atouts que d’inconvénients.
Acheter ou louer ?
Le premier poste à surveiller pendant les vacances c’est bien sûr le budget. A ce jeu, le van est le véhicule qui tire le mieux son épingle du jeu. Premièrement, il est moins cher à l’achat qu’un camping-car. Soyez vigilants car les tarifs peuvent aller du simple au triple en fonction de son aménagement intérieur. Cela vaut pour le neuf mais aussi pour l’occasion où vous trouverez un grand nombre de modèles sur des sites comme La Centrale ou le Bon coin. N’hésitez pas à vous faire accompagner d’un spécialiste pour réaliser un état des lieux du véhicule. On vous conseille de miser sur des marques connues pour leur expérience dans le domaine comme Volkswagen par exemple.
Partir en van cet été : combien ça coûte ?
Il est possible de trouver des vans neufs à moins de 45 000€ mais ces derniers proposent un équipement minimum. Le van aménagé le plus répandu est le Volkswagen California dont les tarifs débutent à 50 000 €. Pour atteindre un bon niveau de confort certains modèles, dont fait partie l'allemand, réclament de passer par la case option et la facture finale flirte avec les 80 000 € ! En occasion la tendance est la même, mais les prix sont divisés par deux. Pour un modèle en état correct compter entre 22 000 € et 25 000 €. Les fourgons aménagés sont un peu moins chers car leurs volumes plus importants sont bien moins complexes à aménager. En neuf, il est facile d'en trouver à moins de 40 000 €, à l'image du Roadcar 540, sur base de Fiat Ducato. Sur le marché de l'occasion, c'est la même tendance que pour le van.
Pour éviter de casser la tirelire, il est possible d’aménager soi-même un utilitaire mais cela requiert quelques compétences. Les « vanlifeurs » aguerris parlent d’un budget de 10 000 € véhicule compris. Ou sinon et c’est notre conseil, vous pouvez tout simplement le louer. Il vous en coutera entre 50 et 150 €/jour selon le modèle. Plusieurs plateformes spécialisées existent dont certaines entre particuliers comme Wikicampers, Yescapa ou Drivy ou alors ciblez des grandes enseignes comme Le bon coin. C’est davantage de sérénité en cas de panne, de vol ou de dégradation et vous avez la possibilité de choisir votre monture. Du van dernier-cri au combi vintage.
Attention à la carte grise
Un point à ne pas prendre à la légère quand on achète un van d’occasion : la carte grise. Si cette dernière mentionne CTTE et VP, cela signifie que l’aménagement n’est pas homologué. On vous conseille de prendre un véhicule homologué VASP (véhicule automoteur spécialisé de PTAC < ou = 3,5 tonnes). En cas d’accident, si votre équipement n’est pas homologué VASP, l’assurance ne prendra rien en charge.
Soyez vigilants sur la hauteur
A l’usage aussi, le van est un bon compromis. Il est certes plus cher qu’une caravane mais sur une utilisation périodique comme les vacances, il s’avère plus rentable et surtout plus pratique. Par exemple au péage, il est considéré comme un véhicule de classe 1 alors que ses concurrents sont en classe 2. Moins lourd et plus aérodynamique, il est également moins gourmand en carburant (environ 9 l/100 km pour un van comme le Ford Nugget que nous avons pu tester ici) et surtout, il vous emmène où bon vous semble. Car il est là le gros avantage du van : pouvoir circuler partout. Quand les camping-cars ou les fourgons doivent stationner en dehors de la ville ou sur des aires dédiées généralement payantes, le van lui est autorisé. A vous les parkings souterrains ou les accès restreints. Généralement la hauteur d’un van ne dépasse pas les 2 mètres. Soyez donc vigilants sur ce paramètre car il conditionnera vos vacances.
Où camper, que dit la loi ?
Plus compact, le van offre aussi une plus grande flexibilité. Sur la route d’abord, il est plus facile à conduire et à stationner. Il se conduit avec un permis B alors que certains camping-cars ou caravanes dépassant 3,5 tonnes nécessitent un permis spécifique. La problématique du stationnement est fondamentale. Au volant d’un van, aucune loi ne vous interdit de stationner dans une zone urbaine, un village en rase campagne, pour deux heures, une journée ou pour la nuit. Stationner n’est pas camper. Ce qui est interdit en revanche, c’est de camper sur la voie publique. En France, le camping est caractérisé par le fait de poser des cales sous les roues du véhicule, de déployer le store ou le toit relevable, de sortir le salon de jardin. Vous devez être, de jour comme de nuit, comme une auto à l’arrêt, les quatre roues sur le sol et sans rien qui dépasse. Si vous avez compris la nuance, il y a donc beaucoup d’avantages à miser sur le van.
Plus de confort = plus cher
En contrepartie, il faudra revoir à la baisse votre niveau de confort. Certes, les vans se sont modernisés et proposent aujourd’hui des aménagements proches d’un studio parisien mais comme d’habitude, si vous voulez atteindre un certain standing comme celui du Ford Nugget que nous avons testé, il faudra passer à la caisse. Le prix de vente flirte ici avec les 60 000 €. Vous disposerez ainsi d’une petite cuisine équipée, d’un frigo de 40 litres, d’un réservoir d’eau propre/eau usée de 42 litres, et deux couchages. Un clic clac en bas et un vrai lit en haut avec sommier s’il vous plaît. Quant au salon, il est à géométrie variable et peut passer d’une petite surface pour deux à un espace plus convivial pour la famille. Il y a aussi la climatisation, le chauffage et une batterie auxiliaire pour recharger tous ses équipements. Les vans peuvent également être raccordés sur une prise 220 Volts, si par exemple vous décidez de passer la nuit dans un camping.
Les plus pragmatiques se poseront sûrement quelques questions au sujet des sanitaires. Le van est l’occasion d’être au plus près de la nature et en règle générale, les campeurs utilisent une pelle ou profitent des toilettes des cafés ou restaurants. Peu de vans sont équipés de sanitaires, toutefois des fournisseurs marques proposent des WC chimiques portables avec leurs avantages et leurs inconvénients. Quant à la douche, il faudra se montrer économe en eau et surtout peu frileux, car elle se prend à l’extérieur avec une douchette et une réserve de 40 litres d’eau. Si vous ajoutez à cela la vaisselle, pour une famille cela fait court. Enfin et c’est un paramètre souvent négligé, il faut surveiller le nombre de rangements.
Un roadtrip en van, c’est la liberté à prix sympa. En dehors de la location (ou l’achat) du van, de la consommation de carburant et des extras, il ne vous réclamera aucun euro supplémentaire. Mais cette façon de voyager réclame un minimum de préparation et d’organisation. Privilégiez les routes secondaires et repérez à l’avance les lieux où vous comptez passer la nuit. Rassurez-vous, la grande flexibilité d’un van laisse une marge pour faire face à l’imprévu. L’intimité, l’hygiène et le confort font partie des points délicats de ce type de vacances. N’hésitez pas à consulter les nombreux sites de campeurs pour glaner de précieux retours d’expérience. Bonnes vacances !
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