Usine de Blanquefort : Bordeaux veut récupérer l'argent versé à Ford
La métropole de Bordeaux avait accordé à Ford une aide de près de deux millions d'euros en 2013. Elle veut que le constructeur rembourse cette somme après l'annonce de la fermeture de l'usine.
Ce sera un sujet social qui va agiter 2019. Ford a décidé de ne pas retenir l'offre de reprise formulée par Punch et de fermer son usine de Blanquefort, en Gironde, à la fin de l'été prochain. L'annonce a provoqué un tollé dans le monde politique, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire parlant de "trahison". Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a carrément menacé d'écarter Ford des appels d'offres publics.
C'est évidemment du côté des représentants politiques locaux que l'on est le plus énervé. Le site du constructeur fait encore travailler plus de 800 personnes. Une catastrophe sociale est donc en vue pour eux, car en plus des salariés de l'usine, au moins 1 500 autres emplois dépendent de l'activité de ce site.
Les élus de la métropole sont d'autant plus en colère qu'une aide avait été accordée en 2013 pour assurer le maintien du site. En réaction, le Conseil de Bordeaux Métropole a voté à l'unanimité, vendredi dernier, une motion réclamant à Ford le remboursement de 1,7 million d'euros d'aides versées par la collectivité au constructeur. Il a fait savoir que l'argent récupéré doit servir "au financement de solutions individuelles pour les salariés et d'actions de ré-industrialisation du site et des territoires sinistrés en termes d'emplois".
Les élus ont "mandaté" Alain Juppé, président de la métropole, pour "étudier les voies et moyens juridiques de faire valoir les intérêts".
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