Bien qu'il soit allé à la faute en course, Anthony West a profité à plein de sa faculté évidente à s'adapter au terrain les plus délicats pour s'assurer une entrée fracassante dans le monde du Moto GP. Après seulement trois jours passés sur la selle de la ZX-RR, il a été capable de réaliser le meilleur chrono lors du warm up et un début de course tonitruant.
Ca y est, c'est enfin fait, le mauvais sort est conjuré du côté de l'Aprilia du team Polaris dévolue au jusque là maudit Mattia Pasini. Pole et victoire sans conteste, l'Italien a retrouvé une plus haute marche du podium qui se refusait à lui depuis l'entame de cette saison.
Cette cinquième victoire sur huit épreuves disputées de l'Australien Casey Stoner est peut être la plus significative de cette saison. Sur un tracé séchant, que Rossi s'était approprié comme sien, s'y considérant à domicile à qui voulez l'entendre, le jeune homme à la Ducati a revêtu le costume d'un patron.
En terre britannique, ce sont cette fois les 250 en lieu et place des 125 qui ont ouvert le bal de cette épreuve anglaise de tous les dangers et de toutes les surprises. Sous une pluie persistante et un tracé détrempé, deux hommes ont donné une leçon de pilotage à l'ensemble de leurs collègues, Alex De Angelis et Andréa Dovizioso.
C'est la première information de jour, le Grand Prix Moto GP de Grande Bretagne se déroulera sur le mouillé. Au vu des polémiques sur l'adhérence de la piste dans ces conditions ou des efforts particuliers de Michelin pour y faire face, cette pluie tenace pourrait bien s'inviter comme le fait de la saison.
Valentino Rossi le reconnaît lui-même, c'est sans doute la chute la plus stupide de sa carrière. Au point de déclarer « J'aurai espéré que personne n'ait vu cette erreur. J'ai tout de suite voulu me cacher derrière la moto après ça ».
Kevin Schwantz est dans les starting block tandis qu'Aspar Martinez n'attend plus qu'une confirmation, son plan étant déjà en ordre de bataille. Les futurs parents de la troisième GSV-R annoncée par Suzuki sont impatients qu'on leur annonce l'heureux avènement.
Le circuit de Donington a démontré toute sa complexité une fois détrempé. Sa surface devient piégeuse et le manque de grip rédhibitoire. Et si, aujourd'hui, les cieux ont été cléments, rien n'est garanti pour demain.
Alex de Angelis semble avoir un bon feeling avec ce tracé de Donington. En tête sous la pluie, le San Marinais a remis ça sur le sec pour signer sa quatrième la pole position de sa carrière en 250. Il devance de presque une demi seconde l'ogre Lorenzo ce qui en dit long sur sa performance.
Il n'a pas une seule victoire au compteur cette saison mais des casses à répétition. Lors du dernier rendez vous de la discipline, il en a perdu son flegme qu'il a décidé de retrouver à l'endroit où il est supposé exceller, en terre britannique. Pour ce faire, Pasini le maudit a décroché une nouvelle pole position, loin devant ses adversaires.
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