
Entre pneus sous investigation par Michelin, pluie, déroulé de la course MotoGP en deux temps avec un arrête obligatoire jamais vu depuis l'Australie en 2013, ce Grand Prix d'Argentine était déjà celui de toutes les surprises.
Entre pneus sous investigation par Michelin, pluie, déroulé de la course MotoGP en deux temps avec un arrête obligatoire jamais vu depuis l'Australie en 2013, ce Grand Prix d'Argentine était déjà celui de toutes les surprises.
Marc Marquez est peut-être la première victime sportive du changement fondamental de la donne technique décidé pour de logiques questions de sécurité par Michelin. Auteur de la pole-position, ayant démontré une bonne adaptation de sa Honda aux conditions particulières du tracé argentin, il doit repartir de zéro alors qu'il semblait bien maîtriser son sujet.
L'incident a fait grand bruit mais il aurait pu aussi tourner au grave accident. Heureusement pour Scott Redding, l'éclatement de son pneu arrière medium Michelin ne lui a causé qu'une belle frayeur et un hématome au dos. Le manufacturier a pris la mesure de la situation et a décidé de réagir.
Ce Grand Prix d'Argentine n'a décidément pas fini de nous surprendre. Après avoir livré hier une hiérarchie digne d'un poisson d'avril, c'est du boudin qui a été au menu au moment des qualifications. Rien à voir avec l'ambiance entre les ténors de la catégorie digne de la guerre froide. Non.
Alors que ses rivaux directs souffraient sur une piste argentine glissante, Marc Márquez s'accommodait au mieux avec ces conditions particulières au guidon d'une Honda efficace. Quatre d'entre elles sont ainsi dans le top 5. Avec son équipier Pedrosa dans son sillage, le double Champion du Monde restait cependant prudent sur la suite des événements.
L'entame du deuxième rendez-vous de la saison en Argentine a sonné comme une blague dans une hiérarchie du MotoGP bouleversée. Les Honda en rient encore avec un Márquez en tête et un Miller en forme. Les Yamaha font la grimace avec un Lorenzo pour l'instant non qualifié pour la Q. 2.
Marc Márquez est le premier à le reconnaître : il revient de loin au Qatar avec une Honda qui, il y a seulement quelques jours, ne semblait guère capable de jouer aux avant-postes. Mais le travail et le talent se sont conjugués pour faire des miracles.
Dans un Grand Prix du Qatar agité aussi bien dans les coulisses, que sur la piste sans oublier les stands, Jorge Lorenzo a remis les choses en ordre en rappelant qu'il était bien le Champion du Monde en titre. Une politique que n'a pas mis en application Johann Zarco en Moto alors qu'en Moto3 le pouvoir est à prendre.
Marc Márquez a le sourire soulagé de celui qui revient de loin. Des tests hivernaux inquiétants avec une Honda en mal d'adaptation aux pneus Michelin et à la nouvelle électronique, des premiers essais officiels préoccupants ensuite à Losail, puis une montée en puissance progressive qui l'amène sur la première ligne de la grille de départ.
Le moral dans les chaussettes la veille et en proie au doute, Marc Márquez a vu la lumière au bout du tunnel lors de la seconde soirée sur un tracé de Losail illuminé par les projecteurs. Le double Champion du Monde a retrouvé le groupe de tête comme son équipier Pedrosa qui montre que la progression n'est pas seulement affaire d'exploit individuel.
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