La voiture autonome est toujours la grande idée du moment. Cependant, cette marche vers cet engin qui roule tout seul a des airs du vol d’Icare. Plus on croit se rapprocher de la solution, mieux on s’y brûle les ailes. Las accidents arrivent, montrant que la mise au point est en cours. Mais l’intérêt est là au point que des projets, tel le Phénix, voudraient comme renaître de leurs cendres. Ainsi celui d’Apple. Qui ne serait plus tout seul.
C’est un nouveau cas dramatique de l’usage du téléphone au volant qui est ici rappelé. Mais avec un enjeu plus particulier. Alors que, de ce côté-ci de l’Atlantique, on sensibilise le conducteur pour qu’il ait un comportement responsable en s’obligeant à se déconnecter de son appareil, aux États-Unis, on pointe du doigt les fabricants de téléphone et on leur demande de prendre leurs responsabilités. Un inversement des pôles que découvre Apple au Texas.
Quid d’une voiture autonome chez Apple ? On pensait le sujet clôt par une récente actualité révélant une tendance chez la firme à la pomme voulant une mise de côté d’un tel projet. L’ambition automobile se limiterait à un système qui pourrait être intégré dans les voitures existantes. Ce qui n’est déjà pas si mal. Certes, mais une demande d’Apple l'agence fédérale américaine des États-Unis chargée de la sécurité routière jette le trouble.
Pour le projet Titan ce serait un choc. Une ambition du géant Apple qui a décidé de beaucoup investir pour mieux se présenter en leader de la future ère promise à la voiture autonome. Oui mais voilà, la logique rattrape le rêve et la pomme découvre chaque jour un peu plus que l’on ne s’improvise pas constructeur d’automobiles. En revanche, on peut travailler avec eux.
C’est un projet Apple Car placé sous le label Titan et au fur et à mesure que les mois passent, on se demande si ce n’est pas un colosse au pied d’argile. Mais lorsque l’on est la montagne Apple, on ne peut accoucher d’une souris. Tout au plus peut-on annoncer un allongement du délai de gestation. Ce qui vient d’être fait.
La rumeur est persistante depuis des années. Apple travaillerait à développer sa propre automobile. Mais jamais un seul dirigeant de la marque n'avait confirmé cela. Une donne qui change aujourd'hui puisque Tim Cook, son PDG, reconnaît pour la première fois explorer cette voie.
Le Dr Oliver Blume, récemment nommé à la tête de Porsche, a accordé une interview à un quotidien allemand durant laquelle il a notamment évoqué Tesla, Apple, et confirmé l’arrivée d’une 911 hybride rechargeable en 2018. Un exercice réalisé sans langue de bois, ce qui est suffisamment rare de la part d'un grand acteur de l’industrie pour que nous vous en livrions quelques morceaux choisis.
L'an dernier, l'emblématique patron de Tesla affirmait qu'Apple était « le cimetière de Tesla », en parlant des ingénieurs recrutés à tour de bras par la pomme qui cherche apparemment bien à construire sa propre automobile, comme l'explique une nouvelle fois le numéro un de Tesla à la BBC
Associer les ingrédients Apple avec ceux de l’automobile est une recette que beaucoup aimeraient voir devenir réalité et au menu de la voiture de demain. Une idée que le CEO de la pomme californienne Tim Cook aime cuisiner. Dernièrement, il a encore fait monter la pâte dans un entretien avec un certain Gerard Baker qui n’est autre que l’éditeur en chef du Wall Street Journal. Avec cette phrase choc : l'industrie automobile est actuellement à "un point d'inflexion pour un changement massif". Pas de doute, le fruit californien murit sa réflexion.
La vie dans la Silicon Valley n’est pas un long fleuve tranquille. Pas plus qu’elle ne ressemble à celle de la petite maison dans la prairie. Entre entreprises spécialisées dans la haute valeur ajoutée et la technologie, les relations peuvent parfois être électriques. C’est justement au sujet des voitures à batteries que l’on relève un pic de tension entre l’enseigne Tesla et la frime Apple.