Superbike - Monza: Profil bas chez Aprilia

Lorsque l'on associe règlement sur la piste et Max Biaggi, on obtient instantanément un précipité instable. Les choses ont commencé à se gâter dès 1998 avec un Grand Prix à Barcelone marqué par une superbe ignorance d'un drapeau noir. Récemment, Donington a été le théâtre d'une pénalité non respectée après un départ anticipé lors de la seconde manche. Cette nouvelle mauvaise volonté a abouti à un nouveau drapeau noir, cette fois cependant accepté par le champion du monde en titre. Il faut croire qu'avec le temps, les choses évoluent dans le bon sens, puisque Monza a vu l'Empereur mettre un genou à terre devant la puissance des commissaires en rentrant dans l'allée des stands pour accomplir une pénalité qui crucifiait ses espoirs de victoire.

Reste qu'en 2009, Max Biaggi et Monza avaient déjà eu maille à partir avec une pénalité de temps donnée sur le tard qui l'avait privé d'un podium. Une affaire qui était allée jusqu'aux tribunaux des sports, une procédure qui s'était soldée par un échec pour le pilote. Cette fois, il n'y aura pas de suite, et tant Aprilia que le Corsaire ont décidé de baisser pavillon, en serrant les dents néanmoins : « Le travail des commissaires est de prendre des décisions et notre travail consiste à les respecter » marmonne Gigi Dall'Igna, ci-devant directeur technique de Noale. « Nous devons accepter les sanction. Mais nous ne pouvons pas ignorer le fait que d'un point de vue strictement sportif Max n'a tiré aucun avantage de sa manoeuvre. »

Côté Biaggi, on jouait la même partition : « Je ressens une immense déception ainsi que pour l'équipe. Nous nous étions préparés au mieux et nous avons démontré notre potentiel. Je ne dois m'en prendre qu'à moi-même pour ne pas avoir fait assez attention à une ligne blanche lorsque j'ai coupé la chicane. Je dois accepter cette décision. Nous allons regrouper nos forces et rester concentrés pour les prochaines courses. Il nous reste encore à faire une longue saison. »