Sécurité routière: la mortalité repart à la hausse et les motards pointés du doigt
C'est un indicateur sensible et d'autant plus incontournable pour la Sécurité routière qu'il a une fâcheuse tendance à repartir à la hausse. Depuis douze ans, la courbe s'était assagie mais depuis l'an dernier elle s'est à nouveau élevée. Le nombre des morts sur les routes préoccupe et, depuis le début de l'année, il ne faiblit pas. Le dernier mois de mars n'aura été qu'une pause puisque, lors du mois d'avril l'inflation a repris son fil. Le nombre de personnes tuées sur les routes de France a ainsi augmenté de 4,3% le mois dernier par rapport à avril 2014. Et il se dit que c'est à cause de nous, motocyclistes et cyclomotoristes. Vraiment ?
D'abord le bilan brut, livré par l'Observatoire national interministériel de la Sécurité routière (ONISR) : le nombre de personnes tuées sur les routes de France a augmenté de 4,3% en avril 2015 par rapport à avril 2014. En avril, 265 personnes ont perdu la vie, contre 254 à la même période l'année dernière. La faut à qui ? Aux deux roues motorisés. Qui, il est vrai, commencent à un peu plus peupler les routes, au fur et à mesure que la météo devient clémente.
Le discours officiel annonce : « l'augmentation s'explique en partie par une hausse des accidents mortels de cyclomotoristes, de motocyclistes, et dans une moindre mesure, de celle des automobilistes. » Dont acte. Mais concrètement, ça donne quoi ? En avril 2015, 159 cyclomotoristes et 618 motocyclistes ont croisé leur destin. Affligeant certes, mais on notera que cela ne fait que trois, puis quatre, décès de plus qu'au mois de mars précédent. Où les deux roues motorisés étaient moins de sortie en raison d'une météo peu engageante.
Par ailleurs, sur une année pleine, la mortalité chez les premiers cités est en fait en baisse de 7% alors que la déflation est de 4% pour les seconds. Le mauvais élève n'est donc pas si cancre et ce d'autant moins que sur les mêmes douze mois, la morbide inflation est de 10% chez les automobilistes et de 6% parmi les routiers. Quant aux cyclistes, c'est 4% de plus. Les piétons, eux, s'inscrivant à la baisse pour 1%.
Les autres indicateurs sont, eux, à la baisse sur la même période: -8,2% pour les accidents corporels, -7,7% pour les personnes blessées, -7,4% pour les hospitalisations. Reste que sur les quatre premiers mois de 2015 la mortalité routière a grimpé de 2,5 % avec 999 tués, soit 24 personnes tuées de plus par rapport à la même période de l'année précédente. Sur les douze derniers mois on déplore 3 408 tués, soit une hausse de 1,9 %.
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