L’Aerautodromo s’expose à Maranello
L’actualité culturelle autour de l’automobile nous offre l’occasion de belles rencontres autour de la créativité.
Depuis le mois de novembre dernier jusqu’en avril 2024, le Musée Ferrari de Maranello propose l’exposition « Roaring 50s » consacrée à l’Aerautodromo de Modène. Attention, il ne faut pas confondre ce Musée Ferrari qui se trouve à Maranello, à quelques encablures de l’usine Ferrari, et le Musée Enzo Ferrari qui est lui situé au sein même de l’agglomération de Modène.
Cette exposition est la bienvenue car elle rend hommage à un circuit oublié. L’Aerautodromo qui avait été inauguré le 7 mai 1950 fut mis à la disposition des nombreux constructeurs installés dans la région de Modène, en Émilie. De Serenissima à De Tomaso, sans oublier Ferrari et Maserati, tous les ateliers locaux venaient expérimenter ici leurs prototypes.
L’Aerautodromo n’a jamais été conçu pour attirer un large public autour de compétitions internationales, contrairement au circuit de Monza dans la banlieue de Milan.
L’Aerautodromo était plutôt dévolu aux essais des nouvelles machines de compétition. Beaucoup d’entre elles ont effectué ici leurs premiers pas. Le tracé de la piste était on ne plus simple : il tenait dans un rectangle parfait avec des virages aux quatre coins : trois à angle droit, dont un prolongé par une sorte de « esse », le quatrième épousant une courbe plus large et autorisant des vitesses supérieures.
Une piste destinée à l’aviation légère formait une diagonale et explique l’appellation « Aerautodromo » qui fait référence autant à l’automobile qu’à l’aéronautique. Cette longue ligne droite, raccordée au circuit, était utilisée dans les deux sens pour les essais à grande vitesse.
Peu de courses se déroulèrent ici ; seulement quelques grands prix hors championnat au cours des années 1950.
L’autodrome a cessé d’être utilisé en 1974 pour laisser la place à un parc… judicieusement baptisé parc Enzo Ferrari.
Dans son exposition « Roaring 50s », Ferrari présente de nombreuses photographies racontant les grandes heures de l’ Aerautodromo. On peut y voir aussi deux modèles de légende : une 166 MM réalisée par la Carrozzeria Touring en 1948 et une sublime 315 S signée Scaglietti.
Ironie du sort, ni l’une ni l’autre n’ont été réalisées par la carrosserie Autodromo qui avait ses ateliers aux abords de l’autodrome.
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