Route de nuit - Jean Dubuffet, c'est du brutal
Il fut un temps, très éloignée, bien avant les réseaux sociaux et les scandales, où Renault jouait un rôle dans l’art contemporain.
Du 24 février au 15 août, le musée Guggenheim de Bilbao rend hommage à une personnalité majeure de l’art du XX siècle : Jean Dubuffet. Une bonne occasion de se remémorer cet iconoclaste, inventeur de l’Art brut, qui a fait partie des artistes soutenus par Renault dans les années 1970.
L’idée initiale appartient à Claude-Louis Renard qui était persuadé qu’il fallit créer des convergences entre l’art et l’industrie. En 1967, il arrive à convaincre Pierre Dreyfus, président de la Régie Renault, visionnaire et humaniste, de créer le département Recherches, Art et Industrie, une cellule de travail capable de mettre en contact les artistes avec les ouvriers et les ingénieurs de l'entreprise.
Arman est l’un des premiers invités à visiter l’usine. Il est bientôt suivi par Jean Dubuffet qui est commissionné pour fournir une série de panneaux destinés à décorer les murs des restaurants de l’entreprise, au dernier étage de l’ancien siège social de Boulogne Billancourt.
Il doit aussi réaliser une sculpture monumentale pour le parvis du bâtiment, mais après des démêlés avec l’entreprise, Jean Dubuffet choisit d’élever sa Tour aux figures dans l’île Saint-Germain… face à l’usine Renault.
Méconnue, la collection d’art de Renault renferme une infinité de trésors signés Tinguely, Vasarely, Michaux, Miro ou encore Erro.
Quant aux représentations de la voiture dans l’œuvre de Jean Dubuffet, elles couvrent plusieurs facettes de son art. Entre naïveté et Hourloupe elles se gardent de toute entourloupe.
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