Renault Espace : plus du tout digne de son appellation - En direct du Salon de Lyon 2023
Comme le Scénic, le Renault Espace abandonne le style monospace, pour celui, plus tendance, de SUV et a fait le déplacement jusqu’au salon de Lyon pour présenter ses atouts. Mais pas sûr que ce véhicule familial, que l’on peut juste considérer comme un Austral rallongé et endimanché, puisse réellement faire oublier les précédentes générations.
Élaboré sur la plateforme de l’Austral, l’Espace de sixième génération se révèle plus long de 21 cm, dont 7 au niveau de l’empattement, atteignant ainsi 4,72 m, mais reste 14 cm plus court que l’ancien. Et hélas, il abandonne les trois sièges indépendants et de tailles identiques au deuxième rang. Cela dit, les passagers y trouveront un bel espace au niveau des genoux, ce qui permet, en avançant l'étroite banquette coulissante 1/3-2/3 (sur 22 cm maxi), de libérer un peu d’espace pour les passagers fond.
Malheureusement, l’accès aux strapontins est compliqué et seuls les petits gabarits pourront s’y installer. La garde au toit est limitée, les pieds trouvent peu de place sous la banquette, et les genoux sont trop pliés. Il s’agit donc de places d’appoint qui conviendront à des personnes de 1,70 m au maximum, et plutôt à des enfants pas sages. On conseillera donc davantage le nouveau Grand Kangoo aux familles nombreuses, même s’il est moins chic.
Mais où est l'espace ?
L'Espace déçoit d'autant plus que son coffre ne fait pas non plus référence. Son volume atteint 581 dm3 pour la version cinq places et 477 dm3 pour le sept places quand les strapontins sont escamotés. Un Peugeot 5008 fait mieux avec respectivement de 780 et 702 dm3. Et une fois les places du dernier rang dépliées, il ne reste plus grand-chose : seulement 159 litres, contre 210 pour le Peugeot. Enfin, impossible de les extraire totalement, ce qui aurait permis, comme sur le 5008, de gagner un peu de volume, quand on voyage à six par exemple. Dernière déconvenue : le seuil de chargement haut perché ne facilite pas la mise en place d’objets lourds.
Le « poste de pilotage » enfin, diffère de celui de l’ancienne génération : déjà, fini les doubles montants avant et les vitres latérales au-dessus des ailes. Ensuite, la planche de bord aérienne toute en rondeur et épurée laisse place à celle de l’Austral, rectiligne et qui, pour rappel, intègre deux écrans de 12 pouces dont le système multimédia sous Android de Google, à la fois ergonomique et performant.
SUV et hybride
Sous le capot également, l’Espace fait sa révolution avec la motorisation hybride de son petit frère Austral. Le bloc trois cylindres 1.2 turbo essence de 130 ch est couplé à un moteur électrique de 68 ch et à un alternodémarreur de 34 ch. L’ensemble développe 200 ch et se contente d’une consommation raisonnable de 6,3 l/100 km selon nos relevés lors du premier essai. Pour le moment, il s’agit de la seule offre au catalogue, facturée entre 44 500 € et 49 500 €.
L'instant Caradisiac : quand Renault reconnaît clairement le manque d'espace.
Il fallait oser monter un coffre de toit sur le nouvel Espace : mais Renault n'a pas hésité à faire cet aveu de faiblesse. Évidemment, il faut bien proposer une solution aux familles nombreuses qui se décomposeraient à la vue du compartiment à bagages, de 159 dm3 seulement en mode sept places…
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