Renault : baisse du chiffre d'affaires, mais bonne dynamique des ventes
Le chiffre d'affaires de Renault au troisième trimestre est en baisse de plus de 8 % par rapport à la même période en 2019. Mais tous les autres signes sont au vert : explosion des ventes de la Zoe, parts de marché en hausse en Europe et meilleures marges.
Luca Meo vient à peine d'arriver qu'il pourrait presque déjà se targuer d’avoir agi positivement à la tête de Renault. Pourtant, le bon mois passé pour le losange n'a rien à devoir à l'homme d'affaires fraîchement débarqué de Seat. Il s'agit surtout d'une bonne dynamique de Renault qui capitalise enfin sur le duo gagnant Clio/Captur en Europe et surtout sur la Zoe, dont les ventes crèvent le plafond. Ajoutez à cela des stocks très faibles actuellement, et des parts de marché qui progressent en Europe, et vous avez presque un bilan trimestriel parfait. "Presque", puisque le décompte mondial est défavorable, avec 6,1 % de décroissance, et 806 000 véhicules livrés entre juin et septembre. Selon Renault, cela est surtout dû à la très forte baisse au Brésil dans un contexte particulier de réduction des volumes et de hausse des marges.
Concernant l'électromobilité, Renault se dit confiant sur ses résultats et sur l'avenir : "la marque Renault est leader en Europe sur le véhicule électrique sur un marché en hausse de 107,2 %. ZOE est le véhicule électrique le plus vendu, avec une croissance de ses ventes de 157,4 % à plus de 27 000 unités sur le trimestre. Le bon niveau de commandes des véhicules hybrides et électriques conforte le Groupe dans l’atteinte de ses objectifs CAFE sur l’année 2020". Renault avait en effet annoncé que son objectif CO2 serait rempli cette année.
Sans surprise, sur les 9 premiers mois de l'année, c'est la France qui reste le marché principal du groupe Renault (Renault, Alpine, Dacia, Lada...), devant la Russie et l'Allemagne. Le groupe au losange a surperformé au troisième trimestre en Europe, particulièrement en septembre où les commandes sont en forte hausse par rapport à l'an dernier. Stocks plus faibles, commandes plus élevées, Renault semble pour l'instant repartir d'un bon pied, mais dans un contexte favorable : l'ensemble de l'industrie (équipementiers, constructeurs) a connu un bon mois de septembre. Le redressement sera long pour Renault, comme l'avait confirmé Luca de Meo qui s'attend à deux années de travail.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération