Quand le Vatican faisait vrombir Ducati : l’incroyable saga d’un duo improbable
Qui l’eût cru ? Le Vatican et Ducati, unis par une histoire aussi folle qu’inattendue ! Alors que le Pape François, récemment décédé, laisse le Vatican en deuil, une anecdote méconnue refait surface : la relation entre l’Église et le géant italien de la moto. Si la papamobile est l’emblème roulant des pontifes, Ducati a, un temps, roulé pour les finances du Saint-Siège. Retour sur une alliance qui a marqué l’histoire.

L’image semble invraisemblable : d’un côté, la solennité du Vatican et ses cardinaux en soutane ; de l’autre, l’adrénaline brute d’une Ducati Multistrada avalant le bitume à 200 km/h. Et pourtant, derrière cette opposition apparente, il existe une histoire peu connue qui lie l’Église catholique à l’une des marques les plus emblématiques de la moto italienne. Oui, le Vatican et Ducati ont partagé bien plus qu’un simple échange de bénédictions.
Retour en 1926. À Bologne, Antonio Cavalieri Ducati, Carlo Crespi et les fils d’Antonio fondent une entreprise... de matériel radio. Pas encore de motos à l’horizon. Mais en 1936, alors que les nuages noirs de la Seconde Guerre mondiale s’amoncellent, le Vatican entre en jeu. Par l’intermédiaire de l’IOR (la fameuse Banque du Vatican), l’institution religieuse acquiert une part importante de Ducati. L’objectif ? Soutenir l’industrie italienne, affaiblie par les tensions géopolitiques, tout en investissant dans des entreprises prometteuses.
Le pape Pie XI veut alors stimuler l’économie nationale, et quoi de mieux qu’un fleuron technologique ? Ducati devient l’un des véhicules (sans jeu de mots) de cette politique économique inspirée.

Des radios aux deux-roues
C’est après la guerre, en 1946, que Ducati fait le grand saut vers l’univers de la moto. La « Cucciolo », petit cyclomoteur à moteur auxiliaire, voit le jour. Le reste appartient à l’histoire. Ducati ne cessera d’évoluer pour devenir le symbole de la vitesse, du style et de la performance italienne.
Mais le Vatican, lui, reste actionnaire jusqu’en 1967, date à laquelle il cède ses parts à Ceat, un groupe italien de pneumatiques. Leur implication, bien que discrète, aura duré plus de 30 ans.
Le lien s’est éteint dans les années 1970, et aujourd’hui Ducati appartient au groupe Volkswagen, sous l’égide d’Audi. Pourtant, cette parenthèse fascinante dans l’histoire industrielle italienne reste un témoin unique d’une époque où l’Église savait aussi investir dans la modernité, sans renier ses valeurs.
Et si la papamobile reste le véhicule le plus emblématique du Vatican, peut-être qu’un jour, une Multistrada sanctifiée retrouvera le chemin de la place Saint-Pierre...

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