Prise en mains - Nouvelle Volkswagen Passat SW : une taille au-dessus !
Uniquement livrable en carrosserie break SW, la Passat de neuvième génération mise sur le sens de l'accueil avec une hausse significative de gabarit, un confort ouaté et une ambiance techno. Mais elle ne néglige pas pour autant les sensations de conduite puisque Volkswagen annonce également un dynamisme inédit. Pour nous en présenter les bienfaits, la marque nous a invités à prendre le volant d'une version camouflée. Contact !
Qui aurait cru sans douter que la Passat aurait droit à une neuvième génération ? Pas grand monde… Car si la berline familiale reste l'un des modèles les plus diffusés de la marque avec 30 millions d'exemplaires écoulés depuis l'apparition du tout premier opus en 1973, la concurrence en interne du Tiguan et l'arrivée imminente de son homologue 100 % électrique ID.7 auraient pu la précipiter sans ménagement dans les livres d'Histoire. D'ailleurs, l'arrêt de production de la berline en 2022 indiquait clairement la porte de sortie.
Pourtant, Volkswagen a décidé de prolonger sa carrière avec cette neuvième génération, du moins en version break SW, et nous donne un aperçu des progrès réalisés en nous donnant la clef d'un modèle camouflé. La marque ne se contente pas d'un profond restylage puisque tout a été revu, y compris la plateforme, qu'elle partage avec le Tiguan de nouvelle génération, essayé également il y a peu dans une même robe pixélisée.
Premier constat : la nouvelle Passat SW est grande, très grande. En s'allongeant de 14 cm, elle mesure désormais 4,91 m entre les pare-chocs, soit grosso modo le gabarit d'une Audi A6 Avant, d'une BMW Série 5 ou d'une Mercedes Classe E break. Elle tient ainsi à l'écart les breaks familiaux des marques grand public tels que la Peugeot 508, restylée récemment. L'espace intérieur en profiterait puisque, selon la marque, l'augmentation de l'empattement de 5 cm (soit 2,84 m) se retrouverait intégralement au niveau des jambes des passagers arrière.
Et effectivement, on ne manque pas de place pour s'affaler, même quand on mesure 1,80 m, d'autant qu'il y a de l'espace sous les sièges avant pour glisser les pieds. En outre, la banquette est bien creusée et confortable, du moins aux places latérales, celle du milieu restant étroite et trop dure pour les vertèbres. Pour ne rien gâter, les passagers pourront retrouver un réglage séparé de la température ambiante, de nombreuses poches sur les dossiers avant et des stores pare-soleil latéraux, comme sur le modèle précédent.
Aspects pratiques : Chaaaaaargez !
Côté coffre, la marque annonce un gain de 40 dm3, soit une valeur exemplaire de 690 litres (contre 565 pour une A6 Avant !) et un volume total en progrès de 140 litres, soit 1 920 litres une fois les dossiers rabattus. De quoi faire de la Passat une authentique déménageuse. Mais une déménageuse chic et séduisante, car sous ce camouflage se cache un break assez élégant avec un style moins rectiligne et austère qu'auparavant, un regard quasi jovial rappelant les modèles ID et une poupe reconnaissable à un long bandeau lumineux rouge sur fond gris.
Mais plus que l'extérieur, c'est surtout la présentation intérieure qui interpelle. Comme le Tiguan de nouvelle génération, la Passat IX fait appel à un inédit système multimédia/GPS positionné en hauteur, orienté vers le chauffeur et mesurant 15 pouces de diagonale (soit 38 cm) dans sa version la plus perfectionnée. Trop grand ?
Sans doute, car le regard est immanquablement attiré par cette grande tablette, au point qu'on en oublierait presque la nouvelle planche de bord au design épuré et à l'aspect cossu, typique des dernières productions thermiques de la marque. Cela posé, si les menus réclament un peu de pratique pour s'y retrouver, l'écran se montre réactif. Il nous faudra le tester plus longtemps pour vérifier s'il n'est pas sujet aux bugs…
Autres changements significatifs, et pas des moindres : le levier de la boîte auto quitte la console centrale pour s'installer à droite de la colonne de direction, en lieu et place du commodo des essuie-glaces, ces derniers s'actionnant désormais par l'intermédiaire du levier de gauche, comme chez Mercedes. Pour le reste, on se réjouit du retour aux boutons classiques sur le volant multifonction, bien moins sensibles que les commandes tactiles du précédent opus. Volkswagen a visiblement pris en compte les retours négatifs de ses clients…
Au volant : moins soporifique qu'avant…
Si la Passat a toujours pu compter sur des motorisations performantes et sobres, elle n'a jamais brillé par son comportement, plus placide que dynamique. Et si l'on pouvait craindre que l'allongement de 5 cm de l'empattement la rende plus pataude encore, force est de constater que l'Allemande a gagné en agilité. Certes, on ressent toujours peu de choses dans le volant, mais la direction, franche, guide un train avant réactif et accrocheur.
Un constat d'autant plus flagrant que nous descendions du nouveau Tiguan, ultra-sous-vireur. Comme quoi, être à ras du sol a toujours du bon… Notre break apparaît d'autant plus enjoué qu'il était doté d'une inédite suspension pilotée à deux valves (comme son frangin) réglée en mode sport, gage de prises de roulis réduites.
Autre bonne surprise : l'amortissement piloté se montre plutôt prévenant en mode confort. Capable d'adapter en continu compression et détente en quelques millisecondes, chaque amortisseur s'ajuste indépendamment en fonction des bosses rencontrées. Certes, on peut ressentir parfois quelques secousses et trépidations, mais le système travaille mieux que celui de l'ancien modèle.
Sous le capot, notre Passat SW recevait le bloc 1.5 eTSi essence de 150 ch, capable de couper la moitié de ses quatre cylindres à faible charge et épaulé, comme le préfixe "e" l'indique, par la fée électricité lors des accélérations. De quoi espérer des consommations inférieures à 7 l/100 km, comme l'indique l'ordinateur de bord. Faute de couple, ce moteur réclame davantage de rétrogradages à la boîte DSG7 qu'un 2.0 TDI (désormais microhybride lui aussi) et peut se montrer sonore à l'accélération, mais assure des relances suffisantes à mi-régimes.
Par ailleurs, l'ensemble mécanique se montre ultra-doux à l'usage avec notamment des changements de vitesses quasi imperceptibles. Bien entendu, des versions hybrides rechargeables seront également de la partie avec, au choix, 204 ou 272 ch. Vraisemblablement, le 1.5 remplacera le 1.4 TSi et sera associé à une boîte DSG6 intégrant le moteur électrique. Surtout, la capacité de batterie sera revue à la hausse pour proposer jusqu'à 120 km sans brûler d'essence. Un chiffre que nous ne manquerons pas de vérifier dès que possible… Côté tarifs enfin, rien d'officiel pour l'instant, mais on peut d'ores et déjà imaginer une fourchette entre 45 000 et 70 000 €.
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