Présentation vidéo - Renault Clio 5 restylée (2023) : enfin une vraie "nouvelle" Clio !
Excellente citadine polyvalente intrinsèquement, la Renault Clio 5 n'a pas réussi à s'imposer face à la redoutable et dynamique Peugeot 208. En cause, certainement un style trop sage, et par ailleurs trop peu éloigné de celui de la Clio 4 remplacée. Mais avec ce restylage, le losange frappe un grand coup. La "vraie" nouvelle Clio, vous l'avez enfin sous les yeux.
En 1990, Renault lance, en remplacement de la Super 5, celle qui deviendra la star de sa gamme pendant plus de 30 ans : la Clio. Deux fois voiture de l'année, en 1991 avec la première génération, et en 2006 avec la troisième, elle affiche aujourd'hui 16 millions d'exemplaires au compteur, sortis des usines du losange.
Commercialisée en 2019, la 5e génération est une excellente citadine polyvalente, pourtant dominée en termes de vente par sa rivale de toujours : la Peugeot 208. Non pas qu'elle lui soit inférieure intrinsèquement, au contraire, mais son style trop sage, trop proche de celui de la Clio 4 à sa sortie, lui a été quelque peu reproché.
Pour remédier à cela, le constructeur au losange lui offre un restylage qui n'a rien d'un simple repoudrage de principe. Les modifications esthétiques sont au contraire telles qu'on ose le dire : c'est aujourd'hui que vous avez sous les yeux la "vraie" nouvelle Clio !
Une proue entièrement revue
Esthétiquement, les modifications se concentrent il est vrai sur la face avant, mais elles sont assez spectaculaires pour un restylage. Ainsi, le nouveau logo, baptisé "Nouvel'R" est inscrit dans une calandre qui a pris de l'ampleur et qui présente un petit pavage en damier chromé. Elle est prolongée à chaque extrémité par des optiques plus effilées que précédemment, à LED sur toutes les finitions et présentant 5 blocs au lieu de 3.
Mais le plus notable est la nouvelle signature lumineuse des feux de jour. Exit la crosse et la forme de C. Bonjour les barrettes lumineuses inscrites dans un ensemble très graphique, formant un demi-losange. Nous en avions eu un aperçu sur le concept de futur Scénic "Vision", vu l'an dernier au salon de Paris. Et cette signature est appelée à faire des petits sur tous les futurs modèles de la gamme.
Le bas du bouclier est lui aussi entièrement redessiné et présente, comme sur la Mégane e-Tech électrique, une lame dite "aérodynamique" ou "F1", ce qui est pour le moins exagéré. Elle surmonte une grande entrée d'air, et sera gris mat sur la finition haut de gamme "Esprit Alpine", qui intègre la gamme de la Clio comme elle l'a intégrée pour l'Austral. Mais couleur carrosserie sur le milieu de gamme "Techno", et absente sur l'entrée de gamme "New evolution".
À l'arrière, les modifications sont également présentes, mais plus discrètes. On notera le nouveau logo, encore une fois, mais aussi une glace de feux désormais transparente (ça fait un peu tuning type "feux Lexus"), et un bouclier redessiné avec un simili extracteur, et de fausses écopes d'air sur les côtés, destinées à élargir visuellement l'auto et l'asseoir sur la route. Selon les finitions, les canules d'échappement seront visibles ou cachées derrière le bouclier.
Enfin, on trouve de nouvelles jantes et une nouvelle teinte de carrosserie, un gris opaque tri-couches à reflets nacrés baptisé gris "rafale". Sur toutes les versions, les rétroviseurs extérieurs prennent une teinte noir brillant.
Un habitacle à peine retouché
La Clio 5 était déjà louée, non pas pour la modernité de son habitacle, plutôt classique dans le dessin il est vrai, mais pour sa qualité de réalisation et celle des matériaux utilisés. Cela n'évolue pas avec le restylage, même s’il nous a semblé que le haut des contreportes était fait d'un plastique dur plus quelconque qu'auparavant en haut de gamme.
Renault indique faire la part belle à des matériaux "biosourcés", abaissant en cela le bilan carbone de sa nouveauté. On retrouve donc des tissus issus du recyclage sur l'assise des sièges et le bandeau de planche de bord.
Seule vraie nouveauté, toutes les versions auront droit à une instrumentation 100 numérique, de 7 pouces ou 10 pouces de diagonale selon la finition. L'écran multimédia reste soit horizontal 7 pouces, soit vertical 9,3 pouces et utilise le système Easy Link, et non le nouveau système OpenR. Ce sera pour la Clio 6. Ah si, bien sûr, le volant reprend le nouveau logo.
Habitabilité arrière et volumes de coffre sont inchangés. C'est moyen pour le premier, tout en restant correct. Mais une Polo fera mieux. Le volume de coffre reste quant à lui à 391 litres annoncés par Renault (en litres d'eau, pas en norme VDA). Mais attention, les versions e-Tech hybrides perdent 100 litres, car la batterie occupe tout l'espace sous plancher. On a donc plus que 301 litres.
Une nouvelle finition Esprit Alpine
Vous l'aurez compris, elle intègre aussi la gamme de la Clio et se distingue par une présentation plus dynamique, voire sportive. Outre sa lame aérodynamique avant gris mat, et le faux diffuseur arrière lui aussi gris mat, elle adopte des jantes 17 pouces spécifiques diamantées, des centres de jantes spécifiques, un badge Esprit Alpine sur les ailes avant, mais aussi des sièges spécifiques au meilleur maintien, des surpiqûres bleues et le A de Alpine thermosoudé sur le dossier du siège.
Le volant sera agrémenté de surpiqûres bleues/blanc/rouge, tandis que les côtés des sièges et le bandeau de planche de bord afficheront discrètement mais fièrement les trois couleurs du drapeau français. Le pédalier est aussi plus sportif, il adopte l'aluminium.
Des motorisations presque toutes reprises
La Clio 5 restylée perd en 2023 le 1.3 TCe 140 ch qu'elle proposait jusqu'ici. Dommage, c'était un super moteur. Mais elle garde les autres, à commencer par le 3 cylindres 1.0 qui existe en version atmosphérique SCe 65 ch (95 Nm de couple, boîte mécanique 5 rapports), turbo TCe 90 ch (160 Nm, boîte mécanique 6 rapports), et bicarburation GPL TCe 100 ch (170 Nm, boîte mécanique 6 rapports).
La Clio garde aussi un bloc diesel, le bien connu 1.5 Blue dCi, en version 100 ch (260 Nm de couple, boîte mécanique 6 rapports).
Et la motorisation de pointe reste la e-Tech, hybride simple, qui développe 145 ch cumulés issus d'un 4 cylindres 1.6 à cycle Atkinson de 94 ch, aidé d'un moteur électrique de 36 kW, soit 49 ch, et d'un alternodémarreur servant aussi de générateur, de 18 kW soit 24 ch (couple cumulé non transmis) et est toujours doté d'une transmission par boîte à crabots (4 vitesses et un neutre en thermique, deux vitesses et un neutre pour le moteur électrique, qui offrent 14 modes de fonctionnement en tout). Sa consommation est annoncée à 4,1 litres et 93 grammes de CO2/km.
Pas de gros changements en termes d'équipement
Enfin côté équipement, pas de gros changements, on trouve toujours une vingtaine d'aides à la conduite dont la conduite autonome de niveau 2, le freinage d'urgence auto avec détection des piétons et cyclistes, les caméras 360°, le parking main-libre, etc. Android Auto et Apple Car play deviennent "sans fil", et on a toujours le sélecteur de modes de conduite "Multi-sense", qui permet de choisir entre normal, sport ou éco, et mode électrique sur la version e-Tech, ou un dernier mode personnalisable.
Sur ce plan, la dernière Clio présentait déjà un très avantageux rapport prix/équipement, cela ne devrait pas changer.
Si les tarifs ne sont pas encore connus, et ne devraient l'être qu'à la mi-juin, en même temps que l'ouverture des pré-commandes, on sait que les premières livraisons auront lieu au mois de septembre.
Avec ce restylage, la Clio 5, déjà très homogène et intrinsèquement douée, gomme son principal défaut à nos yeux, sa trop grande sagesse esthétique, et sa grande ressemblance avec la Clio 4. La nouvelle face avant permet clairement de la distinguer aujourd'hui. De quoi lui permettre de se replacer devant la rivale de Sochaux l'année prochaine ? Pourquoi pas, mais il faudra pour cela que les tarifs ne subissent pas une trop grosse inflation.
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