Mercedes Classe A 2018 : montée en gamme - Vidéo en direct du salon de Genève 2018
Manuel Cailliot, Olivier Pagès , mis à jour
La quatrième génération de Mercedes Classe A fait ses premiers pas à l'occasion de ce salon de Genève. Et il y avait foule pour la voir.
La Mercedes Classe A en live du salon de Genève
Mercedes Classe A 2018 : montée en gamme - Vidéo en direct du salon de Genève 2018
Vidéo tournée en live le 6 mars 2018
L'instant Caradisiac : victime de son succès
La Classe A, c'est l'un des best seller de Mercedes. Dans ces conditions, on peut se demander pourquoi le constructeur n'a pas choisi d'exposer plusieurs versions de sa Classe A. Cela permis de mettre plus facilement en valeur sa nouveauté tout en évitant une cohue monstrueuse.
Tous les secrets de la Mercedes Classe A
La première Classe A, souvenez-vous, se présentait au public en 1997 sous la forme d'un minispace. Mais en 2012, changement d'optique, lorsque la troisième génération devient une "classique" berline compacte, bien plus à même de rivaliser avec la concurrence. Le succès fut au rendez-vous, et la Classe A s'est bien installée sur le marché, taillant même quelques croupières à la BMW Série 1 ou l'Audi A3.
Et Mercedes capitalise aujourd'hui sur cette dynamique. Le but est évidemment de faire mieux que la devancière sur tous les plans. Ce qui, sur le papier, semble le cas.
Veuillez nous excuser pour la qualité du son durant la présentation intérieure, un souci de micro qui n'a été détecté qu'au montage de la vidéo en est la cause.
Déjà, la Classe A grandit de 13 cm en longueur, et son empattement s'étire de 3 cm. Au bénéfice de toutes les cotes d'habitabilité. L'espace aux épaules grandit de 9 mm à l'avant et 22 à l'arrière. La largeur aux coudes gagne 35 mm à l'avant et 36 à l'arrière. Les passagers ont aussi plus de place pour la tête (+ 7 mm à l'avant et 8 à l'arrière). Et l'accès aux places arrière a été amélioré. Mais concrètement, si c'est un peu mieux que sur l'ancienne, ça reste un point faible. Enfin, le volume de coffre bénéficie aussi de l'augmentation de la longueur, en passant de 341 litres à 370 litres. C'est mieux certes, mais encore dans le (très) bas de la fourchette pour la catégorie des compactes. Par contre son accessibilité est bien meilleure, avec une ouverture élargie de 20 cm, grâce aux feux arrière désormais en deux parties.
Justement, parlons un peu style. Globalement, si on identifie toujours une Classe A au premier coup d'œil, il faut reconnaître que les évolutions sont majeures. La face avant, et spécialement les optiques, est complètement nouvelle, et inspirée sans équivoque de la nouvelle CLS. Les feux de jour sont à LED en série, pas les phares, qui sont halogènes en entrée de gamme et full LED ensuite. Ils adoptent une forme beaucoup plus fine que sur l'actuelle. À l'arrière, les feux sont biseautés, beaucoup plus effilés qu'auparavant là encore, moins globuleux.
Plus globalement, les surfaces sont plus lisses, moins creusées que sur la génération sortante. Et un effort particulier a été fait sur l'aérodynamique, avec pour résultat un excellent Cx de 0,25. Le tout fait plus mature, un peu moins m'as-tu vu, mais toujours dynamique, c'est certain. Reste que la subjectivité vous la fera aimer ou pas, c'est à chacun de se faire sa propre idée.
Un habitacle qui monte en gamme
L'habitacle de la nouvelle Classe A évolue lui aussi grandement. Prenant inspiration du côté de ses grandes sœurs Classe E et Classe S, la planche de bord s'habille de deux écrans, mais sans casquette pour les recouvrir. Bien sûr, on ne nous a montrés que du haut de gamme, qui sera équipé de 2 écrans de 10,3 pouces. En bas de gamme, ce seront deux écrans de 7 pouces qui vous feront face, et en milieu de gamme, un de 7 pouces et un de 10,3 pouces. Grosse nouveauté, l'écran multimédia, celui de droite, pourra être contrôle soit par un pavé tactile optionnel situé au pied de la console centrale, soit par les boutons tactiles sur le volant, soit... directement de façon tactile sur la dalle ! Une révolution chez Mercedes. Sans oublier la possibilité de contrôler le tout à la voix, nous y reviendrons.
Par rapport à la génération actuelle, qui pêche sur ce point, la qualité des matériaux et des assemblages est sensiblement en progrès. À peu près tout est de belle facture, sauf sur les parties basses, mais c'est le lot de toutes les concurrentes. Les aérateurs en forme de turbine, comme sur les grandes sœurs, sont jolis, et l'éclairage d'ambiance offrant 64 couleurs va jusqu'à éclairer leur pourtour et leur molette centrale. C'est du plus bel effet (appréciation toute personnelle).
Équipement : la Classe S n'a qu'à bien se tenir
Mais c'est surtout au niveau des possibilités d'équipement que la nouvelle Classe A frappe un grand coup. Elle adopte ni plus ni moins que des technologies qui ne sont même pas encore disponibles sur la Classe E et la Classe S. Impossible de tous les citer ici sans en faire 4 pages pleines. Mais on retient les plus marquants. En n'oubliant pas que la plupart seront en option ou en pack, et pas de série, toutefois. Mercedes regroupe toutes ces technologies sous le nom de MBUX pour Mercedes Benz User (e)Xperience.
Par exemple, la Classe A peut être dotée d'un système de navigation utilisant la réalité augmentée. Il affiche, en même temps que la carte, les images de la caméra vidéo frontale, en y incrustant des informations supplémentaires, comme les numéros de rue, une flèche vous indiquant la rue à emprunter, où des points d'intérêt.
Elle peut aussi bénéficier d'une intelligence artificielle qui saura reconnaître vos habitudes, et pourra vous proposer automatiquement un trajet habituel sur le GPS, ou un réglage de température que vous avez l'habitude de sélectionner, pourra vous rappeler un rdv récurrent. Si vous entrez une destination dans le GPS, par exemple Brest, et que vous avez dans vos contacts sur smartphone (vous pouvez évidemment connecter votre smartphone à cette nouvelle Classe A) un ami qui habite Brest, la voiture récupérera automatiquement son adresse et vous proposera d'y aller.
Par ailleurs, la reconnaissance vocale dont elle peut être dotée reconnaît le langage naturel. Plus besoin de dire "climatisation" puis "définir température" puis "24". Vous pouvez tout simplement dire "j'ai froid" et la voiture montera toute seule la température. Cette commande vocale s'active lorsque le conducteur (ou un passager) dit "Hey Mercedes"...
Mais encore, la nouveauté à l'étoile peut se voir équipée d'un système de conduite semi-autonome capable de maintenir les distances, accélérer, ralentir seul, changer de voie lors de l'action sur le clignotant (en vérifiant qu'aucune voiture n'arrive). Et plus encore, cette conduite autonome, en lien avec la cartographie GPS, pourra anticiper un besoin de ralentir, en sachant à l'avance qu'on arrive sur un rond-point ou un virage serré.
Encore quelques gadgets possibles : l'aide à l'évitement d'un piéton ou d'un cycliste. Si la caméra détecte l'un ou l'autre, et que le conducteur, plutôt que de freiner, décide un évitement, la voiture l'aidera à braquer comme il faut pour ne pas déséquilibrer l'auto et pouvoir revenir en ligne après la manœuvre. Également, une alerte de collision arrière. Si les radars arrière détectent la possibilité d'un choc, les warnings se mettent à clignoter pour prévenir le conducteur qui vous suit et arrive trop vite sur vous. Et si vous êtes arrêté, la voiture bloque les freins pour éviter d'être projeté en avant sur un autre véhicule.
Bref, en un mot comme en cent, elle fait très fort sur ce point et prend clairement le leadership.
Motorisations : de la nouveauté partagée
Au lancement, la Classe A 4 sera proposée en 3 motorisations, dont deux seulement pour la France, toutes deux partagées avec Renault en vertu des accords du losange avec Daimler. Elles seront au départ disponibles seulement avec la boîte manuelle pilotée à double embrayage 7 rapports 7G-DCT, avec de pouvoir bénéficier d'une boîte mécanique 6 rapports.
Il s'agit du diesel 1.5 dont la puissance est portée à 116 ch et 260 Nm (108 g de CO2 en 7G-DCT), qui se dote pour l'occasion d'une technologie de dépollution des Nox (oxydes d'azote) de type SCR avec réservoir d'AdBlue. Et en essence d'un nouveau 1.4 baptisé "200", qui développe 163 ch et 250 Nm (120 g de CO2 en 7G-DCT). Sa cylindrée est en réalité de 1.33 litre et il s'agit chez Renault du nouveau 1.3 Tce. Il est doté d'un filtre à particule et chez Mercedes de la technologie de désactivation des cylindres. Il peut alors tourner sur 2 cylindres pour minimiser la consommation.
Celui que nous n'aurons pas, du moins au début, c'est le "250", un 2.0 de 224 ch et 350 Nm.
Terminons enfin avec les évolutions du châssis. Il est amélioré en rigidité, de 30 % et bénéficie de liaisons élastiques avec les trains roulants améliorées afin de minimiser les vibrations et les bruits de roulement. L'insonorisation a été poussée pour gagner au final 3 db, soit une diminution théorique de moitié du bruit à bord. Le train avant est toujours du type Macpherson, tandis que le train arrière est à essieu de torsion sur les plus petites motorisations (donc en France), et multibras sur les versions les plus puissantes et celles qui disposeront de 4 roues motrices, par la suite. L'amortissement sera simple en série et pilotée avec position sport en option.
Sachez que la commercialisation est prévue le 5 mai 2018, à des tarifs qui ne sont pas encore connus, mais qui devraient logiquement démarrer plus haut qu'aujourd'hui, justifiés premièrement par un niveau de prestation revu à la hausse, et deuxièmement par l'absence de version d'entrée de gamme peu puissante et équipée, comme c'est le cas aujourd'hui.
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