Présentation - Range Rover Velar (2021) : invasion d'hybridation
Le SUV anglais se restyle début 2021. Mais pas question, pour celui qui a toujours oscillé entre gravure de mode et baroudeur, de modifier sa ligne. En revanche, sous le capot, l’hybridation débarque sur toute la gamme de moteurs sans exception, en essence comme en diesel.
Aucun modèle n’y déroge : c’est malus pour tout le monde. Avec des poids oscillant entre 1 800 kg et plus de 2 tonnes, les moteurs du Range Rover Velar se doivent d’être costauds et la taxe écolo qui en découle l’est aussi. Alors, pour abaisser l’addition, l’Anglais a décidé de se convertir à l’électricité plutôt que de retoucher une ligne réussie, et qui a essaimé sur l’ensemble de la gamme Land Rover.
De l'hybridation légère à foison, mais un seul hybride rechargeable
Ce restylage mécanique plutôt qu’esthétique va intervenir dès le printemps 2021 pour le SUV. Et toute la gamme de moteurs passe par la case hybridation pour l’occasion, à commencer par le quatre cylindres Ingenium diesel de 204 ch qui remplace l’actuel diesel d’entrée de gamme de 180 ch, qui disparaît de la circulation. Il adopte une micro-hybridation 48V et, à l’aide d’un alterno-démarreur, permet d’abaisser la consommation à 6,3 l selon les normes WLTP. Quant aux émissions, elles sont loin du bonus et débutent à 165 g ce qui représente tout de même un malus de 1 504 euros, malgré la béquille électrique. La fée électricité équipe également le moteur D300 diesel de 300 ch. Mais là non plus pas de baisse de malus : il écope de 9 103 euros, carrément, en raison de ses 194 g de rejets. De fait, l’hybridation légère n’a visiblement que pour seul but de diminuer quelque peu la consommation qui atteint, selon Land Rover, 7,4l/100 km.
Heureusement, le PHEV arrive pour ceux qui rechigneraient à verser leur obole à l’État. Et, sur le papier, il est plutôt réjouissant. Au programme de ce P400e essence hybride : 404 ch qui combinent les 300 ch du moteur thermique et les 105 kW du bloc électrique gavé par une batterie de 17,1Wh. Le couple quant à lui atteint 640 Nm, pas moins. Quant à l’autonomie en tout électrique, elle est classiquement fixée à 53 km comme sur nombre d’hybrides rechargeables de bonne tenue. Ce même moteur va d’ailleurs débarquer très vite sous le capot du nouveau Defender. Enfin, côté émissions de C02, roulements de tambour : ils s’établissent à 49g. Nous jetterons un voile pudique sur la consommation, forcément inatteignable de 2,2 l/100 km/h obtenus avec la norme WLTP. De la même manière, nous serons aussi discrets sur le prix de l’affaire, puisqu’il est pour le moment inconnu. Seul tarif connu, celui de l’entrée de gamme (armé du diesel de 204 ch). Elle débute à 60 600 euros, soit une hausse de 1 900 euros par rapport au modèle actuel. À la décharge de Land Rover, que l’on accusera d’abuser sur ses tarifs, le nouveau modèle gagne 20 ch.
Le bruit et l’odeur
On l’a dit, le restyle de ce Velar que l’on taxera pompeusement de phase 2 est surtout mécanique et, hormis un nouveau coloris appelé « Lantau Bronze », le Velar reprend la même ligne et recommence. Mais comme il faut bien innover toujours et encore, l’évolution se cache dans les détails. Comme le nouveau système d’infotainement plus rapide, grâce à une batterie annexe. La musique à bord est également améliorée, avec un système audio qui répartit le son à travers l’habitacle en fonction du nombre de passagers. L’installation audio Meridian embarqué sait tout et connait le nombre de passagers, grâce à des capteurs répartis sur les cinq assises. La clim quant à elle filtre dorénavant les odeurs, en plus des particules. Quant aux bruits extérieurs, ils sont désormais atténués avec un procédé similaire à celui que proposent certains casques audios. Enfin, la traditionnelle molette servant à guider la boîte auto 8 rapports disparaît, remplacée par un mini-levier plus traditionnel.
Sinon ? Le Velar reste un Velar : un SUV différent de tous les autres, qui affiche une étonnante sobriété de ligne et une cohérence stylistique dedans comme dehors, grâce à un couple. Amy Fraschella a dessiné l’habitacle, alors que son mari Massimo a conçu la ligne extérieure. Une cohérence et un style particulier qui, depuis la naissance de l’engin, en 2017, a influencé la ligne de tous les nouveaux modèles de la marque, et pourrait bien trouver un nouvel adepte en la personne du nouveau Range Rover qui devrait apparaître l’an prochain.
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